Mary Virginia Jones est aujourd'hui une vieille femme aux cheveux blancs, rares, tirés en catogan. Victime d'une erreur judiciaire vieille de trois décennies, cette septuagénaire a finalement été libérée mardi matin après 32 ans derrière les barreaux. Ceci grâce à la ténacité d'une poignée d'étudiants en droit, qui ont fait rouvrir son dossier et défendu son cas.
Avant sa condamnation, en 1981, Mary Jones avait une vie sans histoire: une maison dans le sud de Los Angeles, un travail d'aide-enseignante, un engagement fort au sein de son église et un casier judiciaire vierge, raconte CBS Los Angeles. Une femme pieuse surnommée "mère Mary" par sa famille et ses proches.
Mais à cette époque, elle fait la connaissance de Mose Willis, un ex-délinquant, sans domicile fixe, qui lui assure vouloir recommencer sa vie à zéro. Bien que le connaissant depuis peu, elle l'héberge chez elle et l'introduit au sein de sa paroisse. L'homme devient rapidement son compagnon.
Forcée à participer à deux exécutions
Mais Mose Willis ne se range pas. Un jour de printemps, il fait feu sur Denitra, la fille de Mary Virginia Jones, avant de menacer les deux femmes au cas où elles porteraient plainte. Une semaine plus tard, le 3 avril 1981, pistolet au poing, il force Mary à l'accompagner. Sous sa menace, elle est chargée de conduire deux trafiquants de drogue dans une ruelle de Los Angeles, où il leur tire dessus et les laisse pour morts, relate le Los Angeles Times. L'un d'eux décède.
Après s'être cachée quelques jours chez des proches, Mary est finalement arrêtée. Elle sera condamnée pour meurtre, enlèvement et vol. A l'époque, le procureur la présente comme la petite amie amoureuse, qui aurait fait n'importe quoi pour Willis, indique le L. A. Times. Son compagnon, lui, est condamné à mort. Il décèdera dans le couloir de la mort en 1988, avant son exécution.
Défendue bec et ongles par des étudiants
Après trois procès en appel infructeux dans les années 1980, ce sont finalement des étudiants en droit de l'Université de Californie du Sud qui se saisissent du cas de Mary Jones. Ils appartiennent au "Post-conviction justice project", un programme de l'université permettant aux étudiants de se saisir de dossiers pénaux où les mis en cause estiment leurs droits constitutionnels bafoués. Les jeunes défenseurs de "Mother Mary" font valoir devant la justice que celle-ci avait agi sous la contrainte.
Lundi, le juge Willam Ryan, de la Cour supérieure de Los Angeles, a finalement annulé les condamnations de Mary Virginia Jones, aujourd'hui âgée de 74 ans, et ordonné sa libération. A l'audience, étaient présents les enfants de Mary, sa fille Denitra et son fils Robert. Ce dernier n'avait pas vu sa mère depuis trente ans: une ligne sur son casier judiciaire ne lui permettait pas de rendre visite à sa mère en détention.
19 Commentaires
Diomy
En Mars, 2014 (21:01 PM)Verite001
En Mars, 2014 (21:04 PM)Pds
En Mars, 2014 (21:07 PM)Dereum Ak Dereum
En Mars, 2014 (21:14 PM)Mooo
En Mars, 2014 (21:14 PM)Viton
En Mars, 2014 (21:20 PM)Noir
En Mars, 2014 (21:35 PM)Mme
En Mars, 2014 (21:42 PM)K
En Mars, 2014 (21:47 PM)Pendico
En Mars, 2014 (21:51 PM)Goor
En Mars, 2014 (22:20 PM)Justice
En Mars, 2014 (22:22 PM)Like
En Mars, 2014 (22:48 PM)loin d'etre celle du sénégal,
on ne reconnait un DSK d'un petit voyou
bravo cest ca le developpement, la justice
Djibo
En Mars, 2014 (23:11 PM)Loterie
En Mars, 2014 (00:06 AM)Mane Viton
En Mars, 2014 (01:46 AM)Delem
En Mars, 2014 (08:13 AM)Mais quand l'"erreur" est faite délibérément (donc pas d'erreur) pour des intérêts personnels ou pour servir une cause raciste (?), c'est la où ça fait plus mal.....
Lll
En Mars, 2014 (08:32 AM)Diop
En Mars, 2014 (08:51 AM)Participer à la Discussion