L'ancienne députée française d'extrême droite Marion Maréchal a annoncé mardi qu'elle n'avait "pas l'intention d'être candidate à la présidentielle de 2022", après une réunion samedi organisée par ses proches qui a nourri les spéculations sur son éventuel retour en politique.
"Je me suis associée à une démarche qui me paraît nécessaire: réfléchir, dialoguer, casser les digues partisanes.
Pour autant, je n'ai pas l'intention d'être candidate à la présidentielle de 2022", a écrit sur Twitter la nièce de Marine Le Pen, présidente du RN, qui a été agacée par les dernières initiatives de Marion Maréchal.
Marine Le Pen, qui avait déjà jugé que Marion Maréchal, qui a toujours sa carte au RN, était "un peu jeune" pour représenter le parti en 2022, avait demandé aux cadres de son parti de ne pas participer à la réunion de samedi.
Marion Maréchal, qui a renoncé à l'exercice d'un mandat pour diriger une école de sciences politiques à Lyon (centre-est de la France) depuis l'échec de sa tante au second tour de la présidentielle de 2017, considère que l'effondrement du parti de droite Les Républicains aux élections européennes (8,5% des voix) est "une opportunité" pour "ancrer dans un avenir commun" droite et extrême droite.
Les propos déplacés de Zemmour
Elle s'est réunie avec ses proches, dont le polémiste Eric Zemmour, samedi à Paris en quête d'une "alternative" conservatrice au président français Emmanuel Macron. Mais la réunion s'est muée en une virulente dénonciation de l'islam et d'un "grand remplacement" supposé de la population française majoritairement blanche et chrétienne par des immigrés musulmans.
"Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ?", avait notamment demandé Eric Zemmour à cette réunion.
Le parquet de Paris a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour "injures publiques" et "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence" après les propos de M. Zemmour, déjà condamné pour provocation à la haine religieuse.
La réunion avait été conclue par la commentatrice politique conservatrice Candace Owens, grand soutien du président américain Donald Trump.
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