Manuel Valls s'est déclaré mardi serein avant le vote de confiance à l'Assemblée nationale sur les priorités de son gouvernement, qui aura pour mission de redresser la France dans un moment qualifié de "difficile" et de "grave".Les députés français devraient voter la confiance à l'issue du discours de politique générale du Premier ministre, qui s'est efforcé jusqu'à la dernière minute de mobiliser ses troupes lors d'une rencontre mardi matin avec des députés socialistes secoués par la défaite de leur camp aux élections municipales."Nous sommes dans un moment grave, difficile pour le pays", a-t-il déclaré après avoir rencontré les chefs de groupes politiques de l'Assemblée.
"Chacun doit être au niveau de la gravité du moment que nous traversons.""Je suis à la fois serein et déterminé parce que le gouvernement est attaché d'abord à répondre aux attentes des Français et à mettre en oeuvre la feuille de route définie par le président de la République : croissance, emploi, pouvoir d'achat, ce sont nos priorités", a-t-il ajouté.Manuel Valls doit donner lors de son discours de politique générale des précisions sur le pacte de responsabilité, qui doit relancer l'emploi grâce à des baisses de charges pour les entreprises, et sur les 50 milliards d'euros d'économies nécessaires pour réduire le déficit public.Il entend ainsi éviter un autre vote sur le pacte de responsabilité qui divise fortement la majorité.
"IL FAUT AGIR"
"Il ne faut pas perdre de temps, il faut agir", a-t-il expliqué. "Il ne s'agit pas de donner des gages, il s'agit de construire un partenariat fructueux entre le gouvernement et la majorité, entre le gouvernement et les socialistes bien sûr, entre le gouvernement et le Parlement, entre le gouvernement et les Français d'abord."La majorité lui est d'ores et déjà acquise, notamment parmi les 291 députés socialistes, dont une poignée seulement devraient s'abstenir lors du vote de confiance."C'est bien ce que les Français attendent, une unité qui permette de mener une politique", a dit le chef de file des députés socialistes à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux, qui prédit que la confiance sera accordée "de façon très majoritaire voire quasi unanime par le groupe socialiste".
"Ne pas soutenir le gouvernement, qui va prendre en compte le message des électeurs et mener la politique de redressement et de justice sociale, ce serait une faute politique", a répondu Bruno Le Roux sur Europe 1 aux 86 parlementaires socialistes qui réclament un changement de cap politique."Je le dis à chacun des députés : ne pas voter la confiance c'est penser qu'il y aurait autre chose de mieux à faire ailleurs", a-t-il souligné. "Or l'alternative on la connaît, elle est de l'autre coté de l'hémicycle, elle est dans les 130 milliards d'économies qui sont proposées par l'UMP.
"Le groupe socialiste, qui dispose de la majorité absolue à l'Assemblée nationale, peut compter sur l'appui des 17 députés radicaux de gauche et les écologistes, qui sont divisés, devraient au moins partiellement voter la confiance.Le chef du groupe des Verts au Sénat, Jean-Vincent Placé, qui a rencontré lundi Manuel Valls, a déclaré sur France 2 qu'il voterait la confiance s'il était député."C'est très solide, très argumenté, très pro", a-t-il dit à propos du contenu de sa conversation avec le Premier ministre.En revanche, Manuel Valls ne doit rien attendre des 10 députés du groupe Front de gauche."Nous voterons nettement contre parce que tout ce qui est mou est flou", a déclaré son président, le communiste André Chassaigne.
(Marine Pennetier et Emile Picy, édité par Yves Clarisse)
2 Commentaires
Ok
En Avril, 2014 (14:51 PM)Hahaha
En Avril, 2014 (15:47 PM)Participer à la Discussion