Le dernier bilan fourni par l'état-major malien fait état de 23 morts et 17 blessés après l'attaque de ce dimanche 17 mars qui a visé une base militaire à Dioura, dans le centre du pays. Le campement a été pris d'assaut à l'aube par des dizaines d'hommes armés venus en voiture et à moto. Une opération qui a une onde de choc au Mali, suscitant de nombreuses réactions.
Après l’attaque meurtrière de Dioura, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta a condamné fermement cette opération. Sur Twitter, le chef de l’Etat a rappelé la détermination du Mali et des Maliens à lutter contre « des actes ignominieux » commis par un « ennemi lâche ».
Autre condamnation, celle de Mahamat Saleh Annadif. Le chef de la mission de l'ONU au Mali s'est dit « consterné ». La Minusma, qui est aux premières loges dans le centre du pays. Elle a d’ailleurs organisé ce dimanche l'évacuation médicale de plusieurs blessés.
Sortir de l’immobilisme pour l’opposition
Cette attaque meurtrière a aussi fait réagir rapidement l'opposition. La dégradation dans le centre du pays doit interpeller le président et le gouvernement, estime le Front de sauvegarde de la démocratie dans un communiqué. Le FSD interroge les conditions générales dans lesquelles les troupes maliennes sont engagées dans la guerre, et le comportement de la hiérarchie militaire.
Pour l'opposition, le chef de l'Etat doit prendre des mesures urgentes pour sortir « de l'immobilisme et des effets d'annonce stériles ». Le FSD plaide à nouveau pour des assises nationales inclusives.
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