Cinq jours après les intempéries qui ont fait quatre morts et huit disparus en France, Emmanuel Macron se rend ce mercredi dans les Alpes-Maritimes pour constater les dégâts provoqués par la tempête Alex et apporter son soutien aux sinistrés.
“Aux Françaises et Français touchés par les intempéries exceptionnelles, aux habitants des communes sinistrées des Alpes-Maritimes, du Var, du Morbihan, du Finistère, je veux dire la solidarité de la Nation”, indique le chef de l’Etat dans une déclaration publiée sur son compte Facebook.
Selon une porte-parole de la préfecture, outre les huit disparus confirmés, dix autres personnes sont recherchées après les pluies torrentielles qui se sont abattues ce week-end dans l’arrière-pays niçois.
“Plusieurs de nos concitoyens sont encore portés disparus. Nos forces de secours, sapeurs-pompiers, personnels de la sécurité civile, policiers, gendarmes et militaires sont à pied d’œuvre pour les retrouver, pour prêter main forte aussi à ceux qui sont dans la détresse, parfois coupés du monde”, ajoute Emmanuel Macron.
“Je réunis ce matin un conseil des ministres pour décider de nouvelles mesures. La Nation sera là, présente, dans la durée. Car la Nation n’abandonne aucun de ses territoires, aucun de ses enfants”, conclut le président de la République.
Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a confirmé qu’un état de catastrophe naturelle serait déclaré à l’occasion du conseil des ministres.
“Plus d’une centaine d’élevages ont été impactés. On va mettre en place le régime de catastrophe naturelle au sein du conseil des ministres. Le régime des calamités agricoles se fera très vite. Il faut d’abord que les experts identifient et qualifient les événements. Ça prend plusieurs jours”, a-t-il déclaré sur Europe 1.
EXSANGUES
Cinq jours après le passage meurtrier de la tempête, les autorités locales des zones concernées espèrent un fort soutien de l’Etat.
“Aujourd’hui il n’y a plus un seul village enclavé mais la reconstruction, c’est environ 600 millions d’euros pour les services de la métropole”, a déclaré sur France Info Christian Estrosi, le maire LR de Nice et président de la métropole Nice-Côte d’Azur.
“C’est notre devoir de solidarité. En même temps, si nous faisons le travail, l’Etat ne peut pas laisser la métropole et son économie exsangues.”
Sans aide de l’Etat, a-t-il ajouté, la métropole niçoise sera contrainte de stopper nombre de projets “pour pouvoir se consacrer à redonner vie à une quinzaine de villages”.
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, a fait savoir de son côté qu’il avait demandé mardi à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qu’une aide européenne soit mobilisée au plus vite. “Cet appel hors des chemins formels est guidé par l’urgence”, ajoute-t-il dans un communiqué diffusé mercredi.
Claude Chendjou et Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot
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