Le Sénégal, à l'instar des autres pays du monde, est toujours confronté au phénomène insidieux de la traite des personnes, en particulier celle des femmes et des enfants.
"La traite des personnes est une forme de criminalité particulièrement violente, qui bafoue la dignité des êtres humains et qui consiste à une exploitation des êtres humains. Elle prend des formes très variées, les plus connues dans notre pays c'est l'exploitation des femmes et des enfants les plus vulnérables toujours sur la base de prétexte comme l'éducation, la promesse d'un mieux être", a indiqué Mody Ndiaye, Secrétaire permanent de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes au ministère de la Justice.
Selon lui, ceux qui s'enrichissent à travers la traite ne manquent pas d'imagination, raison pour laquelle le cadre de la mise en œuvre du plan d'action de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes doit être performant. Mieux, la répression des trafiquants doit figurer en bonne place dans le système judiciaire sénégalais.
Pour mener une lutte efficace contre cette forme 'd'esclavage', le Sénégal a mis en place depuis quelques années un mécanisme de coordination des actions de lutte contre la traite qui regroupe un ensemble de ministère et d'acteurs de la société civile. Ainsi, le Partenariat Opérationnel Conjoint (Poc) soutient l'Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (Onudc), l'Organisation Internationale pour les Migrations (Oim), le Haut Commissariat aux droits de l'homme, entre autres pour peaufiner un plan d'action de lutte afin d'essayer de combler les lacunes du dispositif de lutte contre cette 'insidieuse criminalité'.
A en croire Mody Ndiaye, des résultats positifs sont notés même si les chiffres sont difficiles à donner.
"Des réseaux sont démantelés, des victimes sont protégés et des poursuites engagées. Malheureusement, c'est un problème très insidieux qui est toujours d'actualité dans le monde et notre pays n'y échappe pas. Aucun pays n'a encore trouvé de solution définitive mais les mécanismes mis en place par l'État tentent à rendre le plus que possible cette activité inhospitalière", assure Mody Ndiaye.
Néanmoins, la traite est de plus en plus récurrente et préoccupante.
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