Le ministre britannique des Affaires étrangères a accusé jeudi les services de renseignement militaire russes d'avoir mené des cyberattaques "au hasard et sans foi ni loi" contre des institutions, des entreprises et des médias à travers le monde.
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a accusé jeudi 4 octobre les services de renseignement militaire russes (GRU) d'avoir mené des cyberattaques contre des institutions politiques et sportives, des entreprises et des médias à travers le monde.
"Ce type de comportement démontre leur désir d'opérer sans tenir compte du droit international ou des normes établies, et d'agir avec un sentiment d'impunité et sans considérer les conséquences", a-t-il déclaré dans un communiqué. "Notre message est clair", a ajouté le ministre. "Avec nos alliés, nous révèlerons et répondrons aux tentatives du GRU de saper la stabilité internationale".
Selon Jeremy Hunt, le Centre national de cybersécurité britannique (NCSC) a pu déterminer que le GRU se cachait derrière plusieurs attaques commises dans le monde par des cyberassaillants connus. Le GRU serait ainsi associé à des pirates souvent présentés comme proches des autorités russes, tels que "Fancy Bear", "Sandworm", "Strontium", "APT 28", "CyberCaliphate", "Sofacy", "BlackEnergy Actors", différentes appellations qui désignent parfois une seule et même entité.
L’attaque du parti démocrate américain en question
Parmi les attaques identifiées par le NCSC figure notamment celle du parti démocrate américain, prélude au scandale de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, et pour laquelle le GRU avait déjà été accusé par Washington. Figurent également des fuites de documents confidentiels consécutives au piratage de la base de données de l'Agence mondiale antidopage (AMA) ou encore l'attaque informatique contre l'aéroport d'Odessa en Ukraine.
Ces cyberattaques, menées "au hasard et sans foi ni loi", ont "affecté des citoyens dans de nombreux pays, dont la Russie, et coûté des millions aux économies nationales", a ajouté le ministère des Affaires étrangères.
Sur un autre sujet, le gouvernement britannique avait accusé début septembre le GRU d'être à l'origine de l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, le 4 mars à Salisbury, dans le sud-ouest de l'Angleterre.
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