Donald Trump a déclaré mercredi que l'ex-élue républicaine Liz Cheney pourrait avoir "de gros problèmes" après la publication d'un rapport d'élus trumpistes l'accusant de subornation de témoin, nouvelle illustration des menaces du républicain envers ses rivaux avant son retour au pouvoir.
"Liz Cheney pourrait avoir de gros problèmes sur la base des preuves obtenues par la sous-commission qui stipule que +de nombreuses lois fédérales ont été enfreintes par Liz Cheney+ et que +ces infractions devraient faire l'objet d'une enquête du FBI+", a écrit Donald Trump tard dans la nuit de mardi à mercredi sur sa plateforme Truth Social, à propos de l'une de ses plus farouches opposantes.
Les déclarations du futur président américain ne sont qu'un nouvel exemple de sa volonté affichée de lancer des poursuites contre ceux qu'il perçoit comme ses ennemis politiques une fois de retour à la Maison Blanche le 20 janvier.
Lundi, le républicain a déjà porté plainte contre un quotidien et une sondeuse qui l'avaient donné perdant en Iowa avant la présidentielle, une procédure qui a attisé les craintes d'une guerre ouverte contre les médias.
Il a en outre nommé un fidèle, pour diriger la police fédérale, le FBI. En 2023, Kash Patel avait assuré qu'en tant que directeur du FBI, les agences de police "s'en prendraient" aux journalistes ainsi qu'à certains responsables de l'administration Biden.
Liz Cheney est devenue depuis plusieurs années la porte-voix des anti-Trump au sein du camp républicain, mais avait perdu en 2022 son siège au Congrès au profit d'une trumpiste. La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney a récemment fait campagne aux côtés de Kamala Harris, la candidate démocrate à l'élection présidentielle de novembre.
- "Boulot bien fait" -
Lorsque les républicains ont repris la majorité à la chambre basse du Congrès en 2022, une poignée d'élus trumpistes avaient mis en place une sous-commission chargée d'enquêter sur "les échecs et la politisation de la commission sur le 6-Janvier".
Une façon de renvoyer l'ascenseur aux démocrates au regard de cette commission -dont Liz Cheney était vice-présidente- qui accablait Donald Trump pour son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Le rapport publié mardi par cette sous-commission accuse l'ex-élue républicaine de subornation de témoin, pour avoir, selon eux, été de connivence avec une ancienne responsable de l'administration Trump ayant témoigné contre le républicain devant la commission du 6-janvier.
Liz Cheney a défendu dans la foulée son travail, qualifiant le rapport des élus trumpistes d'"attaque sournoise et lâche contre la vérité".
"Le 6-Janvier a montré le vrai visage de Donald Trump, celui d'un homme cruel et vindicatif", a-t-elle écrit dans un communiqué sur le réseau social Bluesky.
Dans sa publication sur Truth Social mercredi, Donald Trump a remercié l'élu républicain à la tête de la sous-commission, Barry Loudermilk, "pour un boulot bien fait".
Plusieurs médias américains ont rapporté récemment que Joe Biden envisageait d'utiliser ses prérogatives présidentielles de grâce envers plusieurs élus et hauts responsables américains menacés de poursuites par le camp républicain une fois que Donald Trump sera revenu à la Maison Blanche.
Des grâces préventives avant la fin du mandat du président démocrate dont pourrait notamment bénéficier Liz Cheney, selon Politico.
1 Commentaires
Xeme
il y a 3 jours (16:02 PM)TC : Les Américains ont-ils participé au renversement d'Assad la semaine dernière ?
JS : Bien sûr, ils ont participé. Il s'agissait d'une opération continue. Ils sont impliqués dans cette opération depuis 13 ans sans interruption.
La guerre a commencé en 2011. Comme toujours, la CIA l'a présentée comme un soulèvement local et une lutte pour la liberté. C'est ainsi que fonctionne toute opération de changement de régime de la CIA. La CIA fournit des armes, des armes lourdes, des fonds, des formations, des camps et une organisation politique.
En 2012, un conflit sanglant était déjà en cours. Un diplomate de très haut rang que je connaissais très bien a été chargé d'essayer de trouver la paix. Je l'ai rencontré au printemps 2012, et il m'a dit qu'il n'y était pas parvenu. Il a expliqué qu'un accord de paix avait été préparé, mais qu'il était bloqué par une partie. Il y avait plusieurs forces en Syrie, des forces régionales, mais tout était bloqué par un pays. Bloqué par le gouvernement américain.
TC : Pourquoi ?
JS : Parce que leur condition était qu'Assad parte le premier jour de l'accord, et non par le biais d'un processus politique. Tous les autres pays ont accepté un processus politique, mais les États-Unis ont dit : non, non, il s'agit d'un changement de régime, Assad doit partir le premier jour. C'était la fin de la tentative de paix. Nous devons comprendre qu'il s'agissait d'une opération américaine.
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