Appelés à témoigner à la barre, des voisins de Jawad Bendaoud, qui vivaient dans l'immeuble pris d'assaut par le Raid, confient "avoir tout perdu" depuis le 18 novembre 2015, ce jour où ils ont pensé "mourir". "On a cru qu'on allait tous mourir. Je m'attendais à ce que quelqu'un tire directement vers nous. L'appartement serait tombé sur nos têtes", entame Charif, ancien locataire du 48, rue de la République à Saint-Denis.
Cet immeuble de banlieue parisienne où les terroristes Abdelhamid Abaaoud et Chakib Akrouh, ainsi qu'Hasna Aït-Boulahcen ont trouvé refuge grâce à Jawad Bendaoud, "le logeur de Daesh". Blessé lors de l'intervention des forces spéciales et hospitalisé durant dix jours, Charif attend désormais, à l'instar des autres locataires, d'être reconnu comme victime du terrorisme et percevoir des indemnités. "Ma fille creuse les murs" Un espoir aussi entrenu par ce père de famille qui a "tout perdu".
"Avant j'avais un emploi, je travaillais, jusqu'au jour de l'assaut où j'ai tout perdu." Pris pour un terroriste par les membres du Raid , il confie "avoir perdu ses dents" et l'"audition à l'oreille gauche", un témoignage rapporté par LCI. ""Depuis l'assaut, ma petite fille creuse les murs pour construire une fenêtre. J'achète du plâtre pour reboucher les trous", enchaîne son épouse. "Je ne prends plus les transports, mes enfants ne faisaient jamais pipi au lit, après tout ça, ils ont recommencé. Et au moindre bruit, on se couche par terre."
0 Commentaires
Participer à la Discussion