Les militantes polonaises qui se sont battues contre un projet de loi durcissant l'avortement ont été récompensées. Le comité Sauvons les femmes a reçu lundi le prix Simone de Beauvoir. À la tête de ce comité: la militante et politique Barbara Nowacka, qui a fait échouer une initiative citoyenne visant à interdire l'avortement et pénaliser les femmes comme les médecins de cinq ans de prison.
L'IVG est déjà très limitée en Pologne et n'est autorisée que si la vie du fœtus ou de la mère est en danger ou si la grossesse résulte d'un viol. "Résultat, ça fait des années que les femmes doivent avorter à l'étranger ou avoir recours à des avortements illégaux", a confié Barbara Nowacka aux Inrocks.
"Sauvons les femmes est particulièrement beauvoirien"
En octobre dernier, son organisation avait fait descendre près de 100.000 femmes dans la rue, tout de noir vêtues, pour protester contre cette proposition de loi. "Ce n'était pas seulement un combat pour le droit à disposer de son corps et de sa reproduction, mais un combat pour le droit de ne pas être en danger, une lutte pour tous les droits", a-t-elle ajouté.
"Quand Simone de Beauvoir disait: 'N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis'", elle pensait à l'IVG. Alors récompenser aujourd'hui Barbara Nowacka de Sauvons les femmes est particulièrement, exceptionnellement beauvoirien", a déclaré Sylvie Le Bon de Beauvoir, fille adoptive de Simone de Beauvoir et présidente d'honneur du prix.
Taslima Nasreen et Malala Yousafza lauréates
Ce prix est décerné chaque année le 9 janvier, jour de la naissance de la philosophe et romancière, à "une personne ou une association, une œuvre ou une action qui, partout dans le monde, défend et fait progresser la liberté des femmes", comme le rappelle site qui lui est consacré.
Il a notamment récompensé Taslima Nasreen, auteure bangladaise qui dénonce le fondamentalisme, l'organisation iranienne One million signatures qui milite pour mettre fin aux discriminations, Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix qui se bat pour l'éducation des filles, ou encore l'année dernière Giusi Nicolini, la maire de Lampedusa, qui défend les réfugiés.
Les sénateurs ont adopté une mesure budgétaire pour abroger l'Obamacare par 51 voix pour et 48 voix contre. Si la réforme de santé a permis à davantage d'Américains d'avoir une assurance, elle a entraîné des hausses de cotisations.
"Avec le vote de cette nuit, les républicains ont tiré sur le premier fil qui va défaire tout notre système de couverture-maladie", a déploré la sénatrice démocrate Debbie Stabenow.
Le sénateur républicain Thad Cochran a fait valoir que "l'adoption de cette résolution démarrait l'important processus d'abrogation et de remplacement de l'Affordable Care Act (Obamacare), dont je n'ai cessé de dire qu'il présentait des défauts depuis le début".
Le président élu Donald Trump a promis que cette loi serait abrogée et remplacée dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier.
"L'abrogation par les républicains fera que les assureurs vont être à nouveau chargés de notre couverture-maladie, elle va supprimer les protections maladie des Américains, enlever 30 millions d'Américains de l'assurance-santé, et faire monter les prix des médicaments prescrits", a estimé Mme Stabenow.
Pour Thad Cochran en revanche "le but est de défaire des politiques et des réglementations qui limitaient les choix, augmentaient les coûts et diminuaient l'accès à l'assurance-santé".
Le président élu Donald Trump a promis que cette loi serait abrogée et remplacée dès son arrivée au pouvoir le 20 janvier.
2 Commentaires
Xeme
En Janvier, 2017 (16:32 PM)Anonyme
En Janvier, 2017 (18:33 PM)"Ce n'était pas seulement un combat pour le droit à disposer de son corps et de sa reproduction, mais un combat pour le droit de ne pas être en danger, une lutte pour tous les droits", ET LE DROIT A LA VIE DES BEBES CA COMPTE POUR RIEN ?
et on n'a pas honte comparer l'avortement qui est un crime à Taslima Nasreen, auteure bangladaise qui dénonce le fondamentalisme, l'organisation iranienne One million signatures qui milite pour mettre fin aux discriminations, Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix qui se bat pour l'éducation des filles, ou encore l'année dernière Giusi Nicolini, la maire de Lampedusa, qui défend les réfugiés.
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