Les migrants mineurs sont toujours plus nombreux à devenir "presque invisibles" et à être exploités par des réseaux après leur arrivée sans leur famille en Europe. Inquiète, l'ONU a dévoilé lundi à Genève une liste de recommandations pour améliorer leur prise en charge par les Etats. Les mauvais traitements ou le manque de suivi des migrants mineurs ne concernent pas que les pays de transit comme la Libye. Ces enfants "subissent des violences systématiques" aussi en Europe, a estimé devant la presse un responsable pour les réfugiés et les migrants au Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Sans donner de détails chiffrés, il affirme clairement que de plus en plus d'entre eux "sont laissés pour compte" par les pays d'accueil. Ils sont alors souvent exploités par des réseaux et des trafiquants d'êtres humains. La prostitution d'enfants, notamment en Italie, ou les violences sexuelles s'étendent, a aussi dit le responsable. Un cadre légal a été établi dans de nombreux pays, mais les politiques sont souvent trop coûteuses et difficiles. Globalement, "des statistiques manquent sur les enfants" migrants, notamment le nombre de ceux qui sont en détention.
Mais les institutions doivent "augmenter l'accès" à des prestations et faciliter un certain nombre de procédures. La situation s'améliore en Grèce où le nombre de mineurs bloqués dans des centres d'enregistrement a été divisé par deux. L'UNICEF, le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) et une ONG ont publié des recommandations, au terme de plusieurs mois de consultations avec les Etats, plus d'une centaine de spécialistes et des dizaines d'enfants eux-mêmes. Les priorités doivent notamment porter sur l'identification des enfants, l'établissement d'un lien, la désignation rapidement d'une personne en charge ou encore l'accès à un soutien moral, à l'éducation et à la santé.
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Anonyme
En Juillet, 2017 (14:41 PM)Participer à la Discussion