Neuf membres du mouvement Femen poursuivies pour la dégradation d'une cloche de Notre-Dame de Paris lors de leur action dans la cathédrale en 2013 ont été relaxées mercredi par le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris auprès de leur avocat.
En revanche, trois membres du service d'ordre de Notre-Dame, qu'elles accusaient de violences, ont été condamnés à des amendes de 300, 500 et 1.000 euros avec sursis, a précisé Me Michaël Ghnassia.
"On est extrêmement satisfaits de cette décision", a dit l'avocat à Reuters. "Les arguments de droit ont prévalu dans une affaire où l'émotion était de mise."
Ni l'avocat du recteur de Notre-Dame ni celui des surveillants n'étaient joignables dans l'immédiat.
Sur Twitter, l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, curé de la Paroisse de Saint-Cyr-l'École, a déploré un "message dramatique pour la société".
"La relaxe des Femen, c'est un permis de dégrader et de non-respect de nos lieux de culte qui a été signé", a-t-il écrit.
Le 12 février 2013, à l'occasion du renoncement du pape Benoît XVI, les militantes avaient fait irruption à l'intérieur de la cathédrale parisienne aux cris de "Pope no more" et "Homophobe, dégage" pour réclamer la fin de la papauté, en plein débat sur le mariage homosexuel en France.
Elles avaient notamment fait tinter avec des morceaux de bois trois des nouvelles cloches déposées provisoirement sur un socle dans la nef de la cathédrale.
Devant des touristes stupéfaits et scandalisés par l'apparition de femmes seins nus dans un lieu sacré, les manifestantes avaient été bousculées par le service d'ordre.
Le tribunal correctionnel a estimé mercredi qu'il était impossible de savoir si la dégradation constatée sur l'une des cloches était de leur fait, et il a jugé que l'élément intentionnel du délit n'était pas constitué, les militantes ayant entouré leurs bâtons de feutrine pour ne pas créer de dommage, a indiqué Me Michaël Ghnassia.
Dans un message posté le 8 septembre sur leur page Facebook, les Femen disaient espérer leur relaxe, sans laquelle elles seraient "contraintes d'envahir tous les lieux catholiques avec (leurs) seins sacrés".
Né en Ukraine en 2008 et basé depuis 2012 à Paris, le mouvement, qui se caractérise par des apparitions seins nus, mène régulièrement des actions à l'international pour dénoncer entre autres le sexisme. Ses membres ont multiplié les apparitions l'année dernière en France pour défendre le droit au "mariage pour tous" lors de manifestations d'opposants au texte.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)
1 Commentaires
Boko Haraam
En Septembre, 2014 (08:51 AM)si fém viens faire ça chez nous ,thieuy elles vont etre matraquée de nos gourdins dans leur gosier
tréés profond meme ! wolay on va vous labourééé graaoou ,féméne ne fera plus ça dans église maison d allah
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