Les Etats-Unis ont mis à jour leurs conseils aux voyageurs pour l'Ouganda, à la suite de la promulgation en mai de la "loi anti-homosexualité 2023", considérée comme l'une des plus répressives au monde, selon une note publiée lundi soir par le Département d'Etat.
Ce texte prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la "promotion" de l'homosexualité. Un crime d'"homosexualité aggravée" est passible d'une peine de mort, sentence qui n'est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.
Le Département d'Etat américain, qui enjoignait déjà à ses ressortissants de "reconsidérer leur voyage" en Ouganda en raison des attaques terroristes et de la criminalité, a estimé que la promulgation de la loi anti-homosexualité "augmente le risque que les personnes LGBTQI+, et celles perçues comme LGBTQI+, soient poursuivies et condamnées à la réclusion à perpétuité ou à la mort".
Les autorités américaines ont également mis en garde contre les risques de "harcèlement ou d'attaques par des groupes d'autodéfense" contre les personnes LGBT+.
"Les États-Unis devraient comprendre que l'Ouganda est un État souverain qui légifère pour son peuple et non pour le monde occidental. Ils peuvent émettre des avis de voyage car c'est leur bon droit, mais il convient de rappeler que le chantage n'a pas sa place dans le monde moderne", a déclaré à l'AFP le ministre ougandais de l'Information Chris Baryomunsi, précisant que la décision américaine était "attendue".
Le président Yoweri Museveni, qui dirige ce pays d'Afrique de la région des Grands lacs d'une main de fer depuis 1986, a promulgué la loi le 29 mai, suscitant l'indignation d'organisations de défense des droits humains et de nombreux pays occidentaux. En dépit des menaces de sanctions, le chef de l'Etat ougandais avait assuré que "personne ne nous fera bouger".
Dénonçant une "atteinte tragique" aux droits humains, le président américain Joe Biden avait indiqué avoir demandé à son administration d'étudier les conséquences de cette loi "honteuse" sur "tous les aspects de la coopération entre les Etats-Unis et l'Ouganda".
Les autorités américaines envisagent "des mesures supplémentaires", comme des sanctions ou des restrictions d'entrée sur leur territoire pour "toute personne associée à des violations des droits de l'Homme ou des faits de corruption", avait-il ajouté.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait lui aussi fustigé une loi "contraire aux droits humains".
En 2014, des bailleurs internationaux avaient déjà réduit leur aide après le vote d'une loi réprimant l'homosexualité.
Washington avait notamment suspendu le financement de programmes destinés au gouvernement et imposé des interdictions de visas. Des pays européens (Danemark, Suède, Norvège, Pays-bas...) avaient également gelé une partie de leur aide bilatérale.
La loi avait finalement été annulée par la cour constitutionnelle pour un vice technique lors du vote.
Ce texte prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la "promotion" de l'homosexualité. Un crime d'"homosexualité aggravée" est passible d'une peine de mort, sentence qui n'est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.
Le Département d'Etat américain, qui enjoignait déjà à ses ressortissants de "reconsidérer leur voyage" en Ouganda en raison des attaques terroristes et de la criminalité, a estimé que la promulgation de la loi anti-homosexualité "augmente le risque que les personnes LGBTQI+, et celles perçues comme LGBTQI+, soient poursuivies et condamnées à la réclusion à perpétuité ou à la mort".
Les autorités américaines ont également mis en garde contre les risques de "harcèlement ou d'attaques par des groupes d'autodéfense" contre les personnes LGBT+.
"Les États-Unis devraient comprendre que l'Ouganda est un État souverain qui légifère pour son peuple et non pour le monde occidental. Ils peuvent émettre des avis de voyage car c'est leur bon droit, mais il convient de rappeler que le chantage n'a pas sa place dans le monde moderne", a déclaré à l'AFP le ministre ougandais de l'Information Chris Baryomunsi, précisant que la décision américaine était "attendue".
Le président Yoweri Museveni, qui dirige ce pays d'Afrique de la région des Grands lacs d'une main de fer depuis 1986, a promulgué la loi le 29 mai, suscitant l'indignation d'organisations de défense des droits humains et de nombreux pays occidentaux. En dépit des menaces de sanctions, le chef de l'Etat ougandais avait assuré que "personne ne nous fera bouger".
Dénonçant une "atteinte tragique" aux droits humains, le président américain Joe Biden avait indiqué avoir demandé à son administration d'étudier les conséquences de cette loi "honteuse" sur "tous les aspects de la coopération entre les Etats-Unis et l'Ouganda".
Les autorités américaines envisagent "des mesures supplémentaires", comme des sanctions ou des restrictions d'entrée sur leur territoire pour "toute personne associée à des violations des droits de l'Homme ou des faits de corruption", avait-il ajouté.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait lui aussi fustigé une loi "contraire aux droits humains".
En 2014, des bailleurs internationaux avaient déjà réduit leur aide après le vote d'une loi réprimant l'homosexualité.
Washington avait notamment suspendu le financement de programmes destinés au gouvernement et imposé des interdictions de visas. Des pays européens (Danemark, Suède, Norvège, Pays-bas...) avaient également gelé une partie de leur aide bilatérale.
La loi avait finalement été annulée par la cour constitutionnelle pour un vice technique lors du vote.
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