Les enquêteurs chargés des investigations sur l'incendie apparemment accidentel qui a ravagé Notre-Dame restent prudents sur la cause précise du sinistre.
Pour l'heure, une trentaine de personnes ont été entendues par les policiers de la Brigade criminelle. Il s'agit notamment des ouvriers des quatre entreprises impliquées dans la restauration de l'édifice et présents sur le chantier lundi, avant que l'incendie ne démarre en début de soirée, et des personnels de sécurité de Notre-Dame intervenus ce soir-là.
La piste accidentelle privilégiée
Mardi, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a indiqué que la piste accidentelle était "privilégiée", assurant que "rien ne va dans le sens d'un acte volontaire".
Tous les scénarios restent envisageables à ce stade: court-circuit, "point chaud" provoqué par une soudure au chalumeau, etc. Pour assurer les travaux autour de la flèche, désormais disparue, un échafaudage électrifié avec ascenseurs et éclairage aux néons avait été installé autour du toit et de son immense charpente en bois de chêne, tous deux engloutis par les flammes.
Aucune constatation sur place n'a encore pu avoir lieu en raison des restrictions d'accès à la cathédrale décidées pour des raisons de sécurité, ont souligné des sources proches du dossier. Des vulnérabilités ont en effet été identifiées, notamment au niveau du pignon du transept nord, entraînant l'évacuation de cinq immeubles voisins.
Une première alerte à 18h20
Selon l'une de ces sources, une première alerte informatique a eu lieu vers 18h20 lundi grâce à un détecteur de fumée, entraînant l'évacuation de l'édifice où quelques fidèles assistaient à la messe tandis que les derniers visiteurs arpentaient l'édifice. Une personne de la sécurité se rendait alors dans les combles, mais ne constatait rien à l'endroit indiqué par son collègue chargé du contrôle. Environ un quart d'heure plus tard, l'employé découvrait les flammes après s'être rendu à un second endroit.
Une enquête a été ouverte lundi soir par le parquet de Paris pour "destruction involontaire par incendie". Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé mardi que 50 enquêteurs étaient mobilisés.
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