Sonnette d'alarme tirée. Dans un entretien accordé au média britannique Sky News, le président zambien, Edgar Lungu, s’inquiète du faible niveau d’eau qui alimente actuellement les célèbres chutes Victoria. Il assure que le changement climatique menace le site et envisage même la disparation pure et simple des chutes si aucune action n’est menée.
L’Afrique australe est actuellement touchée par une sévère sécheresse, inédite par son ampleur depuis plus de 35 ans. 45 millions de personnes vivant dans cette région risquent d’être victimes dans les prochains mois d’une “grave insécurité alimentaire”, rapporte le Programme Alimentaire Mondial (PAM), organisme des Nations Unies. L’Afrique australe est frappée de plein fouet par le réchauffement climatique, les températures augmentent de manière deux fois plus rapide dans cette zone du continent africain, selon les experts du GIEC.
En Zambie, le faible taux de précipitations atteint des records. Il n'avait plus été aussi peu élevé depuis 1981, année de référence. Constat identique aux chutes Victoria. S’il n’est pas rare qu’elles soient moins spectaculaires entre septembre et janvier, le niveau d’eau actuel est particulièrement alarmant. Il faut remonter un quart de siècle en arrière pour retrouver trace d’un niveau aussi bas.
Edgar Lungu, président de la Zambie, établit un lien entre le réchauffement climatique et l'assèchement des chutes Victoria. Selon lui, elles pourraient même être appelées à disparaître totalement. “Voulons-nous transmettre l’Afrique à la prochaine génération sans les puissantes chutes Victoria? Est-ce vraiment cela que nous voulons? Pour éviter que cela se produise, il y a des interventions et des mesures que nous pouvons prendre dès maintenant”, plaide-t-il dans le média britannique Sky.
La sécheresse croissante menace non seulement les attractions touristiques en Zambie, mais aussi l’approvisionnement énergétique du pays. Nier l’existence du réchauffement climatique est inadmissible, selon Edgard Lungu qui pousse un coup de gueule contre les climato-sceptiques. “C’est un problème grave et réel, et nous sommes surpris quand les gens le banalisent et assurent qu’il n’existe pas. Ils vivent dans un monde différent, mais ici en Zambie, nous ressentons chaque jour les effets du changement climatique.”
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