Trois attaques distinctes ont ciblé des infrastructures militaires ou diplomatiques occidentales en Irak au cours des dernières 24 heures, ont indiqué mardi des sources sécuritaire et diplomatique, signalant une nouvelle escalade entre le gouvernement et des groupes armés.
Aucune victime n'a été signalée, mais des responsables irakiens ont affirmé à l'AFP qu'en menant de telles attaques, les groupes armés cherchent à faire pression sur le Premier ministre Moustafa al-Kazimi qui a promis depuis son arrivée au pouvoir en mai de lutter contre les milices armées, de combattre la corruption et de mener les réformes longtemps attendues.
Un engin explosif
Mardi matin, un engin explosif artisanal a ciblé un véhicule de l'ambassade britannique qui revenait de l'aéroport de Bagdad, a indiqué à l'AFP une source diplomatique. L'attaque, la première contre un véhicule diplomatique britannique en Irak depuis plus d'une décennie, a eu lieu devant la Zone verte ultra-sécurisée abritant des institutions du pouvoir irakien mais aussi des missions diplomatiques, notamment l'ambassade des États-Unis et de Grande-Bretagne, selon cette source.
Des factions paramilitaires irakiennes pro-Iran
Un responsable de la sécurité irakien a indiqué que les forces irakiennes étaient en état d'alerte dans la Zone verte. Dans la nuit, deux roquettes Katyoucha ont visé l'ambassade des États-Unis, selon ce même responsable, mais le système de défense aérien de l'ambassade les a interceptées. Quelques heures plus tôt, deux engins explosifs avaient ciblé lundi un convoi d'équipement de la coalition antidjihadiste menée par Washington, a indiqué l'armée irakienne.
Selon plusieurs sources, des attaques similaires ont été imputées à un petit groupe de factions paramilitaires irakiennes pro-Iran. Des hauts responsables ont expliqué à l'AFP qu'ils interprètent ces attaques comme une réponse aux réformes prévues par M. Kazimi, certains groupes craignant un épuisement de leurs ressources.
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