Le scandale dans lequel s'enfonce Volkswagen après l'aveu du truquage de ses voitures aux Etats-Unis a désormais pris une ampleur internationale, la Corée du Sud et la Suisse annonçant à leur tour des enquêtes tandis que la France plaidait pour des investigations à l'échelle européenne.
En Bourse, le constructeur automobile allemand poursuit sa descente aux enfers mardi avec une nouvelle baisse marquée de son cours au lendemain d'une chute de près de 19%.
A 10h40, l'action cédait 6,09% à 124,15 euros. La valeur boursière du numéro un européen de l'automobile a ainsi fondu de plus de 18 milliards d'euros en deux jours.
Le constructeur automobile allemand est soupçonné d'avoir équipé plusieurs centaines de milliers de voitures de marques VW et Audi vendues aux Etats-Unis d'un logiciel visant à truquer les données sur les émissions polluantes.
En Bourse, le constructeur automobile allemand poursuit sa descente aux enfers mardi avec une nouvelle baisse marquée de son cours au lendemain d'une chute de près de 19%.
A 10h40, l'action cédait 6,09% à 124,15 euros. La valeur boursière du numéro un européen de l'automobile a ainsi fondu de plus de 18 milliards d'euros en deux jours.
Le constructeur automobile allemand est soupçonné d'avoir équipé plusieurs centaines de milliers de voitures de marques VW et Audi vendues aux Etats-Unis d'un logiciel visant à truquer les données sur les émissions polluantes.
Après la révélation du scandale par l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) américaine, une plainte en nom collectif ("class action") a été déposée aux Etats-Unis, où plusieurs médias ont rapporté que la justice avait ouvert une enquête au pénal.
L'Allemagne a annoncé dès lundi des investigations visant à déterminer si les Volkswagen vendues sur son territoire étaient concernées. Et mardi, c'est la Corée du Sud qui a annoncé son intention d'enquêter sur trois modèles du groupe Volkswagen, la Jetta, la Golf et l'Audi A3, produites en 2014 et 2015.
Les vérifications porteront sur 4.000 à 5.000 véhicules, a précisé le ministère sud-coréen de l'Environnement, qui n'exclut pas un éventuel rappel de ces véhicules à l'issue de son enquête, ni d'étendre celle-ci à la totalité des importations de véhicules diesel allemands.
L'Allemagne a annoncé dès lundi des investigations visant à déterminer si les Volkswagen vendues sur son territoire étaient concernées. Et mardi, c'est la Corée du Sud qui a annoncé son intention d'enquêter sur trois modèles du groupe Volkswagen, la Jetta, la Golf et l'Audi A3, produites en 2014 et 2015.
Les vérifications porteront sur 4.000 à 5.000 véhicules, a précisé le ministère sud-coréen de l'Environnement, qui n'exclut pas un éventuel rappel de ces véhicules à l'issue de son enquête, ni d'étendre celle-ci à la totalité des importations de véhicules diesel allemands.
PSA DIT RESPECTER LES PROCÉDURES
Daimler et BMW, qui pourraient ainsi être visés, ont assuré que les accusations contre VW ne les concernaient pas.
Les modèles diesel représentaient 68% de la totalité des voitures importées en Corée du Sud au premier semestre.
La filiale sud-coréenne de Volkswagen s'est refusée à tout commentaire.
En Australie, le ministère des Infrastructures, dont relève le dossier, a dit suivre l'évolution de celui-ci et attendre des explications de la filiale locale de VW.
Côté européen, la Commission de Bruxelles estime pour l'instant qu'il est trop tôt pour affirmer que des voitures du groupe allemand vendues dans l'Union sont concernées par le scandale.
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, s'est néanmoins prononcé mardi pour une enquête européenne sur les pratiques de Volkswagen.
"Il faut le faire au niveau européen.
Les modèles diesel représentaient 68% de la totalité des voitures importées en Corée du Sud au premier semestre.
La filiale sud-coréenne de Volkswagen s'est refusée à tout commentaire.
En Australie, le ministère des Infrastructures, dont relève le dossier, a dit suivre l'évolution de celui-ci et attendre des explications de la filiale locale de VW.
Côté européen, la Commission de Bruxelles estime pour l'instant qu'il est trop tôt pour affirmer que des voitures du groupe allemand vendues dans l'Union sont concernées par le scandale.
Le ministre français des Finances, Michel Sapin, s'est néanmoins prononcé mardi pour une enquête européenne sur les pratiques de Volkswagen.
"Il faut le faire au niveau européen.
Nous sommes sur un marché européen avec des règles européennes, c'est celles-ci qui doivent être respectées, c'est celles-ci qui ont été violées aux Etats-Unis", a-t-il dit sur Europe 1.
Michel Sapin a estimé en outre que les contrôles devaient être étendus à l'ensemble des constructeurs, y compris les français.
"Puisqu'on le fait pour Volkswagen, je pense que, ne serait-ce que pour rassurer les uns les autres, il me paraît nécessaire de le faire aussi pour les constructeurs français mais je n'ai pas de raison particulière de penser que les constructeurs français se seraient conduits comme Volkswagen", a-t-il dit.
Un porte-parole de PSA Peugeot Citroën a assuré mardi que "PSA respecte les procédures d'homologation en vigueur dans tous les pays où il opère".
Michel Sapin a estimé en outre que les contrôles devaient être étendus à l'ensemble des constructeurs, y compris les français.
"Puisqu'on le fait pour Volkswagen, je pense que, ne serait-ce que pour rassurer les uns les autres, il me paraît nécessaire de le faire aussi pour les constructeurs français mais je n'ai pas de raison particulière de penser que les constructeurs français se seraient conduits comme Volkswagen", a-t-il dit.
Un porte-parole de PSA Peugeot Citroën a assuré mardi que "PSA respecte les procédures d'homologation en vigueur dans tous les pays où il opère".
DES TÊTES DEVRONT TOMBER
Côté suisse, l'Office fédéral des routes a expliqué qu'il cherchait à déterminer si les modèles VW incriminés aux Etats-Unis avaient été vendus sur le marché helvétique.
Lundi soir à New York, lors d'un événement de promotion de la nouvelle Volkswagen Passat, le directeur général des activités américaines du groupe, Michael Horn, a reconnu que l'entreprise avait "complètement foiré" et promis qu'elle réparerait les torts subis.
Il est bien trop tôt pour estimer la facture globale du scandale que devra supporter Volkswagen. Mais il pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d'euros en prenant en compte les ventes perdues et l'impact à long terme sur la réputation de ses marques.
Un membre du conseil de surveillance du groupe, Olaf Lies, qui est aussi le ministre de l'Economie du Land de Basse-Saxe, actionnaire de Volkswagen, a déclaré que des têtes devraient tomber une fois les responsabilités établies.
Lundi soir à New York, lors d'un événement de promotion de la nouvelle Volkswagen Passat, le directeur général des activités américaines du groupe, Michael Horn, a reconnu que l'entreprise avait "complètement foiré" et promis qu'elle réparerait les torts subis.
Il est bien trop tôt pour estimer la facture globale du scandale que devra supporter Volkswagen. Mais il pourrait se chiffrer en dizaines de milliards d'euros en prenant en compte les ventes perdues et l'impact à long terme sur la réputation de ses marques.
Un membre du conseil de surveillance du groupe, Olaf Lies, qui est aussi le ministre de l'Economie du Land de Basse-Saxe, actionnaire de Volkswagen, a déclaré que des têtes devraient tomber une fois les responsabilités établies.
"Je suis sûr que cela aura des conséquences pour les personnes concernées, cela ne fait même aucun doute", a-t-il déclaré à la radio Deutschlandfunk.
"Même s'il ne fait aucun doute que Volkswagen sera en mesure de surmonter cela à long terme, des questions clés n'ont pas encore de réponse, comme celle du coût financier global et celle de la capacité du président du directoire de VW (Martin Winterkorn) à conserver son poste", observe Markus Huber, analyste financier de Peregrine & Black.
Au-delà du seul cas de VW, le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, a déclaré lundi craindre que l'affaire n'entache "la réputation excellente et justifiée de l'industrie automobile allemande".
"Même s'il ne fait aucun doute que Volkswagen sera en mesure de surmonter cela à long terme, des questions clés n'ont pas encore de réponse, comme celle du coût financier global et celle de la capacité du président du directoire de VW (Martin Winterkorn) à conserver son poste", observe Markus Huber, analyste financier de Peregrine & Black.
Au-delà du seul cas de VW, le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, a déclaré lundi craindre que l'affaire n'entache "la réputation excellente et justifiée de l'industrie automobile allemande".
(avec Byron Kaye à Sydney, Maria Sheahan à Francfort, Yann Le Guernigou et Gilles Guillaume à Paris; Danielle Rouquié et Marc Angrand pour le service français)
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