Le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a indiqué mardi au Conseil de sécurité de l'ONU espérer pouvoir se rendre en début d'année prochaine en Libye, où ses équipes n'ont pas encore pu aller en raison de la pandémie de Covid-19 et de l'insécurité dans le pays. «Au début de l'année prochaine, si les conditions le permettent, j'ai l'intention d'aller en Libye», a déclaré le procureur britannique aux 15 membres du Conseil lors d'une réunion consacrée à la Libye et la CPI.
«Je voudrais m'engager davantage avec le gouvernement libyen mais aussi avec d'autres parties prenantes», a précisé Karim Khan, en soulignant la nécessité d'un «dialogue ouvert». La CPI enquête depuis longtemps sur des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis en Libye ainsi que sur des abus commis contre des migrants.
Dans ce cadre, le fils de l'ex-dictateur Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, candidat à la présidentielle en Libye prévue le 24 décembre, est recherché depuis 2011 par la CPI pour «crimes contre l'humanité». Lors de la session du Conseil, les Etats-Unis et l'Irlande notamment ont réclamé aux autorités libyennes de faire traduire en justice les personnes recherchées par la CPI.
Karim Khan a précisé que pour les affaires libyennes où son impartialité pourrait être mise en cause, il se récuserait. C'est déjà le cas pour le dossier lié à Seif Al-Islam, qu'il a auparavant défendu devant la Cour, a-t-il précisé, indiquant que son adjoint à la CPI était chargé de suivre cette affaire. Pour la Cour, «cette quête commune pour réduire l'impunité pour un génocide ou des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre, doit permettre de nous rapprocher au lieu de nous diviser davantage», a dit Karim Khan au Conseil de sécurité.
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