Le président séparatiste catalan Carles Puigdemont a repoussé à mardi son intervention devant le parlement régional, initialement prévue pour lundi et au cours de laquelle il devait s'exprimer sur les conséquences du référendum d'autodétermination, a annoncé vendredi le gouvernement régional. "Le président Puigdemont demande à intervenir mardi devant le parlement pour rendre compte de la situation politique actuelle", est-il écrit dans un communiqué diffusé au lendemain de la suspension par la Cour constitutionnelle de la séance prévue pour lundi. Les séparatistes envisageaient une déclaration d'indépendance unilatérale au cours de cette séance.
La demande de Carles Puigdemont pourrait être interprétée comme un geste d'apaisement puisqu'il ne cherche pas à tout prix à maintenir la séance de lundi en dépit de son interdiction par la Cour constitutionnelle. Par ailleurs, il évoque dans cette demande de nouvelle séance, "la situation politique" et non plus spécifiquement le "référendum". Cela permet aussi d'éviter que la Cour suspende à nouveau la séance puisqu'elle ne porte pas officiellement sur le référendum interdit même si ce scrutin est bien l'enjeu central de "la situation politique actuelle".
Ce référendum qui s'est malgré tout déroulé le 1er octobre a ouvert une crise politique majeure entre les séparatistes au pouvoir en Catalogne et le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy qui fait trembler l'Europe. Les séparatistes estiment l'avoir remporté, selon des résultats partiels diffusés le soir-même, en obtenant 90% des voix, tandis que le taux de participation était de 42,3%. Le référendum a été émaillé de violences policières qui ont scandalisé l'opinion, commises au moment de l'intervention de la police et de la garde civile dans une centaine de bureaux de vote pour tenter de le stopper.
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