Le président indépendantiste catalan Quim Torra a demandé au chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez d'accepter une médiation internationale, dans une lettre révélée jeudi et envoyée en copie notamment aux présidents américain, russe et chinois. "Je vous écris formellement pour vous demander d'autoriser votre gouvernement à entrer dans une médiation le plus tôt possible", écrit en anglais Quim Torra au socialiste espagnol.
La missive, datée du 26 septembre, a été rendue publique jeudi par des médias espagnols et son authenticité confirmée par une porte-parole du gouvernement régional catalan. Un dialogue "transparent" "Pour que le processus de dialogue puisse être le plus transparent possible", Torra a mis plus de 40 dirigeants internationaux en copie de cette lettre dans laquelle il "suggère" à Pedro Sanchez de désigner "un ou plusieurs médiateurs institutionnels ou observateurs".
Parmi ces dirigeants figurent notamment l'Américain Donald Trump, le Russe Vladimir Poutine et le Chinois Xi Jinping. Des sources au sein du gouvernement catalan ont expliqué que ces dirigeants avaient été mis en copie car leurs pays étaient "membres permanents (du Conseil de sécurité) des Nations unies".
Macron exclu
Le président français Emmanuel Macron ne figure pas parmi les destinataires de cette lettre, alors que le pays est lui aussi membre permanent. La France est d'ailleurs la seule absente de cette lettre parmi tous les États membres de l'UE. Soutiens internationaux En 2017, les indépendantistes catalans ont cherché, en vain, des soutiens internationaux à leur cause mais la République proclamée de façon unilatérale le 27 octobre n'a été reconnue par aucun pays.
Dans la lettre, Quim Torra demande également à Pedro Sanchez de faire en sorte que le parquet renonce aux charges pour rébellion - passible de 25 ans de prison - pesant sur neuf dirigeants séparatistes qui attendent en prison d'être jugés pour leur rôle dans les évènements d'octobre 2017. "Nous vous demanderions, comme geste significatif envers la société catalane, d'inviter le parquet à retirer les charges ou, au moins et pour l'heure, de lever les objections à leur libération en attente du procès", écrit Quim Torra.
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Anonyme
En Octobre, 2018 (21:05 PM)Participer à la Discussion