Un parquet français a annoncé mercredi avoir demandé un procès aux assises contre trois policiers pour des "violences volontaires" sur Théo Luhaka, un jeune homme noir grièvement blessé lors d'un contrôle de police en 2017, devenu un symbole des violences policières.
Le parquet de Bobigny, au nord de Paris a écarté la qualification de "viol aggravé", estimant que "les éléments constitutifs du crime de viol n'étaient pas réunis". Il a requis le renvoi d'un des agents pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une incapacité permanente partielle".
Le parquet a par ailleurs requis le renvoi des deux autres policiers pour "violences volontaires en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique", et un non-lieu pour le quatrième agent mis en examen.
Le 2 février 2017, Théo, à l'époque âgé de 22 ans, avait été grièvement blessé dans la zone anale par une matraque télescopique, lors d'un contrôle de police, dans la cité des 3.000, un grand ensemble de logements sociaux situé à Aulnay-sous-Bois, près de Bobigny.
En 2019, une expertise médicale avait conclu que le jeune homme souffrait d'une "infirmité permanente", causée par des lésions "en relation certaine et directe" avec son interpellation. Son handicap se traduit par une incontinence qui nécessite une prise en charge "à vie", selon le rapport d'expertise.
L'ordonnance de renvoi doit désormais être rendue, dernière étape avant la tenue d'un procès.
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