Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué mercredi qu'il n'accepterait pas qu'Israël exerce un "contrôle" militaire ou civil sur la bande de Gaza une fois la guerre terminée et a appelé à une alternative palestinienne au Hamas pour gouverner le territoire palestinien.
"Je le répète clairement: je n'accepterai pas l'établissement d'une administration militaire israélienne dans Gaza, Israël ne doit pas avoir de contrôle civil sur la bande de Gaza", a déclaré M. Gallant lors d'un point de presse.
"J'appelle le Premier ministre Benajamin Netanyahu à (...) déclarer qu'Israël ne mettra pas en place un contrôle civil sur la bande de Gaza, qu'Israël ne mettra pas en place une direction militaire dans la bande de Gaza et qu'une alternative gouvernementale au Hamas va être préparée immédiatement", a-t-il ajouté.
M. Netanyahu avait plus tôt estimée vaine toute discussion sur la future gestion de la bande de Gaza avant que le Hamas soit anéanti. "Les discours sur le +jour d'après+ (la guerre), tant que le Hamas n'est pas détruit, resteront de simples mots, des mots vides de contenu", a-t-il déclaré.
"La fin de la campagne militaire doit s'accompagner d'une action politique", a répondu M. Gallant, alors qu'Israël mène depuis près de 10 jours des opérations au sol dans Rafah, localité du sud de la bande de Gaza, avec l'objectif annoncé d'y anéantir les derniers bataillons du mouvement islamiste palestinien.
Selon M. Gallant, "le +jour d'après le Hamas+ n'existera qu'avec des entités palestiniennes prenant le contrôle de Gaza, accompagnés par des acteurs internationaux, formant une alternative de gouvernement au régime du Hamas. C'est, par dessus tout, dans l'intérêt de l'Etat d'Israël".
"L'idée d'une direction militaire et civile dans Gaza" est "négative et dangereuse pour l'Etat d'Israël, stratégiquement, militairement et du point de vue de la sécurité", a-t-il insisté.
Si cela devait arriver "l'administration militaire de Gaza deviendrait le principal effort militaire et sécuritaire de l'Etat d'Israël ces prochaines années, au détriment d'autres domaines. Le prix à payer serait un bain de sang et des victimes, ainsi qu'un lourd coût économique".
Selon lui, le "plan de bataille" dans la bande de Gaza présenté par l'appareil militaire au gouvernement après l'attaque sanglante menée le 7 octobre par le Hamas dans le sud d'Israël, prévoyait déjà d'oeuvrer "simultanément" à la destruction militaire du Hamas et "à la mise en place d'une alternative gouvernementale palestinienne non hostile" à Israël.
"Depuis octobre, j'ai soulevé ce sujet de façon répétée au gouvernement et n'ai reçu aucune réponse", a déploré M. Gallant.
L'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes, majoritairement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne déclenchée en riposte dans la bande de Gaza a fait plus de 35.000 morts, essentiellement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
3 Commentaires
Anti Colonisation
En Mai, 2024 (20:03 PM)Ce monstre fasciste dit aujourd hui exactement le contraire de ses convictions : une pure diversion.
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