Le Japon veut changer les méthodes de financement en Afrique

Le Japon veut aller vers de nouveaux types de relations avec l’Afrique pour un développement durable. Le pays du Soleil levant veut établir un paradigme entre les pays africains et la communauté internationale, qui va dans le sens de soutenir les croissances économiques. C’est dire que le Japon veut changer la donne, en instaurant en Afrique, un nouveau moyen de financement et en rompant avec le mode d’aide traditionnelle dont bénéficie, jusque-là, l’Afrique. A travers la Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (Ticad), lancée depuis 1993, cette puissance mondiale veut promouvoir le partenariat pour aider le continent à parvenir à la croissance inclusive attendue de toutes les projections. «Nous devons nous mobiliser sur nos ressources pour nous développer de façon durable. Nous avons des défis complexes et le mot aide à l’Afrique n’est plus adéquat. Il faudra aller en partenariat pour trouver des solutions durables, trouver une solution sur mesure pour aller en avant. Il faudra donc aller au-delà l’aide financière», a déclaré Akihiko Tanaka. Il se prononçait hier, lors d’une conférence à Londres intitulée : «Le Japon et l’Afrique : Un nouveau type de relation». M. Tanaka est ancien président de l’Agence japonaise de la coopération internationale (Jica). Selon lui, les Etats africains doivent s’appuyer sur leurs priorités. «Nous allons nous concentrer sur les infrastructures, l’énergie, la santé. Nous nous concentrons aussi sur la baisse du prix du pétrole et sur la montée de l’extrémisme. Notre objectif principal, c’est booster l’agriculture, l’énergie. Puisque nous voulons donner de l’énergie à l’Afrique. Une fois en Afrique, nous allons nous concentrer sur la stabilité et la paix dans les pays», a-t-il ajouté. Ainsi, les 27 et 28 août prochain, se tiendra le premier sommet de la Ticad en Afrique, dans la capitale kenyane, à Nairobi. Une occasion pour les différentes parties de faire le point sur les accords liant jusque-là, le Japon à l’Afrique.