Le puissant général iranien Qassem Soleimani, en charge des affaires irakiennes au sein de l'armée idéologique d'Iran, a été tué dans le bombardement de l'aéroport de Bagdad, a annoncé tôt vendredi la télévision d'Etat irakienne.
Citant des sources au sein du Hachd al-Chaabi, puissante coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l'Etat irakien, la télévision officielle a affirmé que le général Soleimani avait été tué, de même qu'Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd. Plusieurs responsables des services de sécurité et du Hachd ont confirmé ces morts.
Au moins huit morts
Au moins huit personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi lors du bombardement d'un convoi à l'aéroport de Bagdad, trois jours après une attaque inédite de l'ambassade américaine par des manifestants pro-iraniens, ont indiqué des responsables des services de sécurité.
Ces personnes ont été tuées lorsque des projectiles se sont abattus sur un convoi du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l'Etat irakien, ont expliqué ces responsables sous le couvert de l'anonymat.
Trois roquettes
Avant, le commandement militaire irakien avait annoncé que « trois roquettes se sont abattues sur l'aéroport international de Bagdad près de la salle de fret aérien, faisant exploser deux voitures ».
L'Irak, pris en étau entre ses alliés américain et iranien depuis des années, a été ces dernières semaines le théâtre d'une escalade qui menace de faire du pays un terrain d'affrontement interposé pour les deux puissances agissantes sur son sol.
L'Irak a été ces dernières semaines le théâtre d'une escalade qui menace de faire du pays un terrain d'affrontement interposé pour l'Iran et les Etats-Unis sur son sol.
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Une dizaine d'attaques à la roquette ont visé depuis fin octobre des soldats et des diplomates américains, tuant il y a une semaine un sous-traitant américain.
Episode de violence inédit
Dimanche soir, Washington, qui accuse les factions pro-Iran du Hachd al-Chaabi d'être derrière ces attaques non revendiquées, a répondu en bombardant des bases de l'une d'elles près de la frontière syrienne, faisant 25 morts.
Mardi, une foule de combattants et de partisans des pro-Iran attaquaient l'ambassade américaine à Bagdad, un épisode de violence inédit qui s'est terminé mercredi avec le retrait de ces hommes de l'ultra-sécurisée Zone verte de Bagdad où se trouve l'ambassade, sur ordre du Hachd.
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