Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Marion Maréchal, ex-députée du Front national, a réagi à la vague de protestations antiracistes provoquée par la mort de George Floyd et qui s'est propagée un peu partout dans le monde, notamment en France.
Officiellement retirée de la politique, Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen, a pris la parole lundi soir sur Facebook pour s’exprimer sur le mouvement antiraciste et les accusations de violences policières qui font l’actualité depuis deux semaines après la mort tragique de George Floyd, cet Américain mort asphyxié lors d’un contrôle de police à Minneapolis.
Sur l’affaire Adama Traoré: “Je n’ai pas à m’excuser pour la mort d’un délinquant”
L’ancienne élue d’extrême droite déclare ainsi “ne pas avoir à s’excuser en tant que Blanche et en tant que Française.” “Je n’ai pas à m’excuser pour la mort d’un Afro-Américain aux États-Unis. Je n’ai pas à m’excuser pour la mort d’un délinquant, Adama Traoré, une mort accidentelle qui a eu lieu à la suite d’une interpellation qui n’était pas liée, c’est important de le rappeler, à sa couleur de peau, mais aux crimes qu’il aurait commis”, insiste Marion Maréchal.
En France, la mort de George Floyd a fait resurgir la polémique liée à l’affaire Adama Traoré, ce jeune homme de 24 ans décédé dans des circonstances similaires en juillet 2016.
Marion Maréchal souligne qu’elle n’a pas à être tenue pour responsable d’actes commis par d’autres personnes dans le passé.
“Je n’ai colonisé personne”
“Je n’ai pas à m’excuser parce que je n’ai pas colonisé, je n’ai colonisé personne, je n’ai mis personne en esclavage de la même manière que tous ces groupes politiques et tous ces militants politiques eux-mêmes n’ont jamais été colonisés ou mis en esclavage”, note la jeune femme de 30 ans.
L’ancienne frontiste dénonce en outre une “tentative de subversion des esprits” et des “groupes militants, de gauche, dits antiracistes, indigénistes, Black Lives Matter” qui, selon elle, “demandent non seulement de nous mettre à genoux, mais en plus de salir la mémoire de nos ancêtres, de cracher sur notre histoire, de purger notre héritage d’abattre nos statues”.
Et Marion Maréchal de viser le gouvernement, lequel, estime-t-elle, a cédé à “la loi de l’émotion du groupe, du vil calcul politicien et de la bêtise” en tolérant les manifestations susmentionnées, et ce alors que les rassemblements sont toujours interdits en France pour cause de coronavirus.
Marine Le Pen réagit
Interrogée par BFMTV, la présidente du désormais Rassemblement national Marine Le Pen évoque le “double piège” dans lequel est tombée sa nièce en se mettant sur un plan racial.
“D’abord celui des indigénistes, des racialistes, alors qu’il faut rester sur un plan républicain. C’est ce qui fait la spécificité de notre pays. C’est aussi tomber dans le piège de l’américanisation, alors que rien ne se construit, en France, en fonction de communautés. Moi je préfère me positionner dans la défense de notre constitution qui refuse toute base de communautarisme”, explique MLP à la chaîne d’information en continu. Elle assure encore que sa nièce “ne fait plus de politique” et qu’elle “ne lui dénie pas le droit d’exprimer une opinion.”
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