Le commandant en chef des forces américaines stationnées en Afghanistan n'a pas reçu l'ordre de retirer des troupes du pays, a indiqué l'OTAN lundi, quatre jours après l'annonce que le président américain Donald Trump entendait rapatrier 7.000 militaires. "Je n'ai pas d'ordres, donc rien n'a changé", a déclaré le général Scott Miller lors d'une rencontre dimanche avec le gouverneur de la province de Nangarhar (Est),
selon la chaîne afghane Tolo News, des propos confirmés lundi par la mission de l'OTAN Resolute Support. Le général Miller est également commandant en chef des forces de l'OTAN en Afghanistan. Quelque 7.000 des 14.000 soldats américains présents en Afghanistan devraient quitter le pays "d'ici les prochains mois", avait indiqué la semaine dernière à l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat.
Cette annonce surprise, intervenue sur fond d'efforts pour relancer les négociations de paix avec les talibans, a pris de court de nombreux diplomates et responsables politiques à Kaboul. Aucun détail supplémentaire n'a filtré depuis et la Maison Blanche n'a rien confirmé officiellement. "Mais si je reçois des ordres, je pense qu'il est important que vous sachiez que nous nous tenons toujours au côté des forces de sécurité. Même si je dois réduire un peu (notre présence), nous serons ok", a ajouté le général Miller.
Les militaires américains constituent la plus grande partie des forces de Resolute Support. D'autres participent à une mission de lutte contre le terrorisme. La décision de M. Trump a fuité dans la presse alors que l'émissaire américain pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, venait juste de rencontrer des représentants des talibans à Abou Dhabi. Les talibans n'ont pas fait de commentaire officiel, mais l'un de leurs commandants a salué vendredi la décision américaine.
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