Le braqueur Redoine Faïd arrêté après trois mois de cavale

Le célèbre braqueur Redoine Faïd a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi à Creil, au nord de Paris, un peu plus de trois mois après sa spectaculaire évasion en hélicoptère, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. Trois autres hommes ont également été arrêtés par la Brigade de recherches et d'intervention (BRI), dont l'un de ses frères, a précisé l'une des ces sources, confirmant une information de BFMTV et d'Europe 1.

Des armes ont été découvertes lors de cette opération qui s'est déroulée sans incident, selon la même source. Redoine Faïd, qui était l'homme le plus recherché de France, a été condamné en avril à 25 ans de prison pour son rôle d'"organisateur" dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à une policière municipale.

Évasion spectaculaire

Le 1er juillet, en quelques minutes à peine, il s'était évadé de la prison de Réau, près de Melun, au sud-est de Paris, aidé par un commando armé qui avait auparavant pris en otage un pilote d'hélicoptère. Deux hommes portant des cagoules et des brassards de police, équipés de fusils d'assaut de type Kalachnikov et de disqueuses, avaient sauté de l'appareil qui survolait la cour d'honneur du centre pénitentiaire de Réau, près de Melun.

Après avoir scié plusieurs portes et lâché des fumigènes, ils avaient récupéré Redoine Faïd au parloir. Le 10 juillet, les enquêteurs ont mis la main au nord de Paris sur un sac contenant notamment des armes, des cagoules et une disqueuse qu'ils soupçonnent d'avoir appartenu au commando. Course-poursuite Puis le 24 juillet, le fugitif a échappé de peu aux forces de l'ordre dans le département du Val-d'Oise.

Une course-poursuite avec des gendarmes s'est terminée dans le parking d'un centre commercial où Redoine Faïd et son complice ont abandonné leur voiture et réussi à s'enfuir. Surnommé "le roi de l'évasion", Faïd s'était déjà évadé le 13 avril 2013 en moins d'une demi-heure de la prison de Lille-Sequedin, dans le nord de la France, en prenant en otages quatre surveillants qu'il avait utilisés ensuite comme boucliers humains. Il avait été repris six semaines plus tard en région parisienne.