Les fêtes de famille sont des super-propagateurs du coronavirus, rappelle Frédérique Jacobs, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Érasme (Bruxelles).
Invitée à débattre sur le plateau de la chaîne d’information LN24, Frédérique Jacobs s’est clairement opposée à un assouplissement des mesures sanitaires pour les fêtes de fin d’année: “Vous êtes à l’intérieur, dans un moment de fête, vous allez, pendant plusieurs heures, vous rapprocher, boire, manger, vous embrasser, chanter... Toutes les conditions sont réunies pour favoriser une transmission importante du virus”, avertit-elle.
L’experte médicale attire également l’attention sur la présence problématique des trois générations, voire plus, autour de la table, grands-parents, parents et enfants, un risque de contagion supplémentaire.
“Nous ne vous invitons pas parce que nous vous aimons”
“Toute personne supplémentaire par rapport à votre bulle, c’est un risque”, précise Frédérique Jacobs. “La meilleure manière de témoigner votre amour aux membres de votre famille, c'est de leur dire: ‘Ne venez pas, nous ne nous invitons pas parce que nous vous aimons’”, souligne-t-elle (suite en dessous).
Méthode québécoise de l’isolement
Quant à la méthode “québécoise”, qui consisterait à s’isoler avant et après Noël pour s’assurer d’être en bonne santé lors du dîner familial, elle la juge “possible" mais doute de sa mise en application: “Il faudrait vraiment se cloîtrer et ne voir absolument personne pendant 15 jours... En théorie, ça pourrait marcher mais je ne sais pas si une société peut fonctionner de cette façon”, avoue-t-elle.
Lourde responsabilité
Selon Martin Buxant, rédacteur en chef de LN24, Frédérique Jacobs aurait été bien plus loin dans ses propos: “Si vous voulez porter la responsabilité de la mort d’un de vos proches toute votre vie, faites des fêtes de Noël”, cite-t-il en effet sur Twitter, sans plus de précision.
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