La Chine a renvoyé jeudi au patron de l'Otan ses accusations de "désinformation", après que Jens Stoltenberg lui ait reproché de répandre des "mensonges éhontés" sur l'invasion de l'Ukraine.
Proche partenaire de Moscou, Pékin s'est jusqu'à présent gardé de condamner l'invasion russe, se contentant d'appeler l'ensemble des parties à la retenue. Les Occidentaux pressent le géant asiatique de manifester clairement son opposition à l'offensive du Kremlin.
Accusations de l’Otan
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a ainsi dénoncé mercredi "le soutien politique apporté à la Russie par la Chine, y compris en répandant des mensonges éhontés et de la désinformation". Relayant des soupçons américains, il a fustigé "la possibilité que Pékin apporte un soutien matériel pour l'invasion de l'Ukraine" et exhorté la Chine à "se joindre au reste du monde pour appeler à une fin immédiate et pacifique de cette guerre".
“Désinformation”
"Accuser la Chine de faire de la désinformation sur l'Ukraine, c'est en soi de la désinformation", a répliqué lors d'une conférence de presse Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. "Les États-Unis et l'Otan devraient engager un dialogue avec la Russie pour démêler le noeud de la crise ukrainienne. Pour résoudre une crise, il convient d'être calme et rationnel, non de jeter de l'huile sur le feu", a-t-il dit.
Neutralité chinoise
La Chine se présente comme une puissance neutre et reproche à l'extension de l'Otan d'être responsable de la crise ukrainienne. "Nous avons toujours plaidé pour que l'Ukraine soit un pont entre l'Est et l'Ouest, plutôt que l'avant-garde d'un jeu entre grandes puissances", a argumenté Wang Wenbin. "Le temps prouvera que la position de la Chine est du bon côté de l'histoire.”
L’Otan tient jeudi un sommet extraordinaire à Bruxelles pour discuter de sa stratégie en Europe et cimenter l'unité des Occidentaux face à la Russie.
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