Noëlle Colassin, dite Vanessa, l'ancienne compagne de Stéphane Pauwels, encourt deux peines, quatre ans pour avoir commandité le vol et l'agression de son ancien compagnon et trois mois pour détention de cocaïne, devant le tribunal correctionnel de Charleroi délocalisé à Mons. Son avocat, Me Vergauwen a plaidé vendredi son acquittement pour le vol avec violence et la suspension du prononcé de la condamnation pour la détention de stupéfiants.
L'avocat bruxellois a estimé que le réquisitoire du procureur général dressé contre sa cliente était particulièrement "musclé". Selon lui, sa cliente n'a pas sa place en prison. Concernant l'attaque perpétrée le 6 mars 2017 dans la villa de Lasne, l'avocat estime qu'aucun élément ne relie sa cliente aux auteurs, même si elle en voulait à son ancien compagnon qui n'arrêtait pas de la harceler.
Plan de la villa dessiné “très sommairement”
"Le seul élément qui permettrait de penser, qu'éventuellement, elle a eu un contact avec un auteur est la déclaration de l'ineffable Jamal Ennif qui dit avoir présenté Benaouane à Stéphane Pauwels et Vanessa dans une discothèque. Ma cliente le conteste formellement", insiste l'avocat.
Concernant la clé de la maison de la victime, Frédéric G., l'avocat estime que Jamal Ennif a pu l'obtenir via la femme de ménage, qui travaillait chez Stéphane Pauwels mais aussi dans la villa de Lasne. Le plan de la villa a aussi été retrouvé chez Farid Hakimi. Il aurait été dessiné par Noëlle Colassin, selon l'accusation. "Soyons de bon compte. Si c'est elle qui le dessine, c'est particulièrement sommaire", insiste l'avocat. Selon lui, ce n'est pas elle qui a dessiné ce plan.
Trop bavarde
Pour Me Vergauwen, le seul reproche que l'on peut faire à sa cliente est d'être trop bavarde, elle a beaucoup parlé de l'argent que son ex-compagnon gagnait en faisant du noir "et cette information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd". Jamal Ennif aurait alors joué un double jeu, en soutenant ses amis harcelés et en vendant ses informations aux auteurs des faits.
"Ma cliente n'a jamais eu la volonté de participer à un vol avec violence, avec séquestration", insiste l'avocat qui a tordu le cou à la déclaration du frère de sa cliente, lequel l'a présentée comme une femme cupide. "Ce témoin est en froid avec sa famille depuis des années pour une question d'argent".
Pour la défense, il n'y a aucune convergence de volonté entre sa cliente et les auteurs d'un fait gravissime. Concernant les stupéfiants, une suspension du prononcé de la condamnation a été plaidée.
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