La République en marche et les écologistes sont les principaux bénéficiaires des élections européennes à Paris, où le parti présidentiel fait presqu’aussi bien qu’en 2017 tandis que les Verts frôlent les 20%, à un an des municipales. Deux ans après avoir fait élire une douzaine de députés LaRem, la capitale redit sa confiance en la majorité, puisqu’un électeur sur trois a voté pour la liste Renaissance de Nathalie Loiseau (32,92 %, non loin des 34,8% du premier tour de la présidentielle).
Le score est même supérieur à 45% dans les quartiers chics de l’Ouest traditionnellement favorables à la droite classique : VIIe, VIIIe et XVIe arrondissements. De quoi encourager les candidats en lice pour l’investiture de LaRem en vue de ravir le siège de la socialiste Anne Hidalgo à l’hôtel de ville.
Les anciens ministres redevenus députés Benjamin Griveaux et Mounir Mahjoubi, le député mathématicien Cédric Villani et Anne Lebreton, adjointe au maire du IVe arrondissement, sont pour l’instant sur les rangs au sein du parti présidentiel.La formation dirigée par Stanislas Guerini doit installer avant l’été une commission d’investiture destinée à désigner ses poulains pour les villes de plus de 9.000 habitants. “Pour Paris, Emmanuel Macron aura forcément son mot à dire”, rappelle un haut responsable du parti présidentiel.
“LA RECOMPOSITION POLITIQUE SE CONFIRME”
Un membre de l’entourage de Cédric Villani se félicitait lundi du fort taux de participation dans la capitale - 59% bien au-dessus des 52,2% de 2014. “Tous les démocrates peuvent s’en réjouir”, a-t-il dit à Reuters. “La recomposition politique se confirme, on ne reviendra pas dans les années qui viennent à une situation ante 2017”, analyse ce proche du lauréat de la médaille Fields, qui juge son candidat à même “d’embrasser à la fois l’implantation de LaRem et les attentes de l’électorat sur les questions d’environnement”.
Avec 19,89% des voix, Europe Ecologie-Les Verts dépasse de six points son score national et arrive même en tête dans les quartiers populaires du Nord et de l’Est : Xe, XIe et XVIIIe arrondissements. Le camp écologiste s’impose donc comme la première force de gauche dans la capitale, loin devant le duo Parti socialiste-Place publique, qui réunit à peine plus de 8% des voix (8,16%), derrière Les Républicains, à 10,19%.
Avec 7,22%, le Rassemblement national est loin derrière. Pour Julien Bayou, porte-parole d’EELV et candidat à l’investiture de son parti pour les municipales dans la capitale, le résultat de dimanche impose “d’organiser autour de l’écologie une alternative à des logements toujours plus chers et un air toujours plus sale à Paris.”
EELV organise samedi prochain son scrutin interne, qui verra quelque 800 adhérents choisir leur chef de file parmi une demi-douzaine de candidats : le duo Julien Bayou-Antoinette Ghul, le président du groupe EELV au Conseil de Paris David Belliard, le conseiller de Paris Jérôme Gleizes, les adjoints au maire du IVe arrondissement Corine Faugeron et Boniface N’cho et Philippe Stanisière, membre du bureau exécutif national d’EELV.
Parmi les autres candidatures figure celle du député centriste Pierre-Yves Bournazel, indépendamment de tout parti politique. Même cavalier seul pour l’ancien conseiller de François Hollande Gaspard Gantzer, qui espère présenter des candidats sous ses propres couleurs dans tous les arrondissements, dans le sillage de son mouvement “Parisiennes, Parisiens” lancé à l’automne dernier.
Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
1 Commentaires
Delalaing Xavier
En Juin, 2019 (19:29 PM)Participer à la Discussion