Alors que la « Marche pour nos vies », March for our lives, a rassemblé plus de 1,5 millions de personnes contre les armes à feu, dans plus de 850 villes des Etats-Unis, le Congrès semble toujours aussi frileux et le président Trump n'a pas réagi sur son réseau social préféré. Le lobby des armes conserve une influence majeure, malgré la portée du débat qui agite de nouveau le pays depuis la tuerie de Parkland.
Donald Trump n'était pas là quand des centaines de milliers de personnes ont défilé contre les armes à feu devant la Maison Blanche, mais l'écho du succès populaire a forcément résonné jusqu'à sa résidence de Floride. Pourtant, dimanche 25 mars, il a tweeté sept fois au cours de la matinée, sans jamais y faire référence.
Depuis la tuerie de Parkland, le 14 février, le président américain a d'abord semblé vouloir agir, mais il s'est finalement largement ravisé, après avoir rencontré les dirigeants de la NRA, le puissant lobby des armes. Certes, vendredi, le ministère de la justice a proposé une interdiction des « bump stocks », ces dispositifs permettant de tirer en rafale. Le budget fédéral vient aussi d'intensifier les vérifications d'antécédents criminel des acheteurs d’armes et a inclus des dotations pour sécuriser les établissements scolaires.
Une jeunesse dont le vote va compter
Mais les jeunes dans la rue ce samedi ne s'en contentent pas et ils ne sont pas les seuls : tous les sondages montrent que l'opinion publique évolue en ce sens. Alors pourrait-on, par exemple, remonter bientôt l'âge légal exigé pour se procurer une arme, ou interdire les fusils d'assaut ?
Dimanche, bien peu d'élus Républicains – majoritaires au Congrès – semblaient prêts à franchir le pas. Quant aux Démocrates, ils ont souvent exprimé leur solidarité avec les partisans de la régulation, mais n'ont rien fait quand ils tenaient les rênes du pouvoir.
Les adolescents, eux, rappellent volontiers qu'ils pourront prochainement voter et qu'il faudra bien les entendre pour obtenir leurs voix.
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