Le gendarme de l'internet russe Roskomnadzor a bloqué 49 sites web liés à l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, a affirmé ce lundi Léonid Volkov, un de ses plus proches alliés.
"En vertu d'une décision du Parquet général, 49 (!) sites à la fois ont été bloqués", a écrit M. Volkov sur Twitter, précisant qu'il s'agissait notamment de celui de M. Navalny et de ceux de ses principales organisations, qui avaient été déclarées en juin "extrémistes" par la justice russe.
Le camp Navalny prépare sa riposte
Selon M. Volkov, qui vit lui-même en exil en Lituanie, ces mesures visent à entraver davantage les activités des partisans de M. Navalny avant les élections législatives de septembre, sur fond d'impopularité croissante du parti au pouvoir Russie unie. "Mais nous allons bientôt raconter comment l'on pourra contourner tout cela", a-t-il assuré.
Des journalistes de l'AFP ont pu constater que le site internet de M. Navalny était inaccessible en Russie.
Organisation “extrémiste”
En juin, la justice russe a qualifié d'"extrémistes" les organisations d'Alexeï Navalny, 45 ans, et ordonné leur liquidation. Une mesure concernant notamment son Fonds de lutte contre la corruption (FBK) connu pour ses enquêtes sur le train de vie et les malversations des élites russes et ses bureaux régionaux qui s'occupent d'organiser manifestations et les campagnes électorales.
Menaces d'incarcération
Les collaborateurs de formations jugées "extrémistes" risquent en Russie de lourdes peines de prison et sont privés de participation aux élections, depuis une loi promulguée, également en juin, par le président Vladimir Poutine.
Navalny toujours en prison
Le blocage des sites internet liés à M. Navalny intervient après des mois de répression contre l'opposition russe, marquée en particulier par l'envoi de l'opposant pour deux ans et demi en colonie pénitentiaire dans le cadre d'une affaire qu'il juge politique.
0 Commentaires
Participer à la Discussion