La République en marche (LREM) a précisé lundi le contenu de ses statuts de "mouvement politique ouvert, vivant, collectif, citoyen et paritaire" qui feront l'objet d'une consultation de ses adhérents du 23 au 30 juillet. Enrichi par 2.500 contributions, selon le mouvement, le texte a été communiqué dimanche aux quelque 373.000 membres, qui pourront se prononcer par voie électronique à condition d'adhérer depuis au moins trois mois. Les résultats du vote seront proclamés le 1er août, en vue de la mise en place à l'automne des instances de l'entité créée le 6 avril 2016 par Emmanuel Macron pour briguer l'Elysée.
LREM touchera en juin 2018 les quelque 20 millions d'euros d'argent public liés à ses victoires aux élections présidentielle et législatives du printemps. Le projet de statuts maintient le principe de la gratuité de l'adhésion et la possibilité d'une double appartenance dès lors que le parti politique en question "porte les valeurs républicaines", ce qui exclut par exemple le Front national. Soucieux de se présenter comme une formation novatrice, les responsables de LREM préfèrent le terme "mouvement" à celui de "parti", qui rappelle trop à leur yeux la "vieille" politique.
Tirage Au Sort
"En marche est né en réaction au système des partis qui a éloigné des Français de la politique", dit une responsable. "Le mouvement est ouvert. La possibilité de double adhésion, par exemple, est un signe fort qui nous distingue d'un parti classique." Pour éviter le développement de "baronnies", 20% des membres de "Parlement" de LREM, baptisé Conseil national, seront tirés au sort à intervalles réguliers parmi ses adhérents. Ces derniers pourront être consultés directement sur décision du bureau exécutif, auquel 20% des adhérents ou des comités locaux de LREM pourront soumettre des questions.
Un budget participatif permettra de financer des actions proposées et sélectionnées par les adhérents. Les instances du parti feront une large place à la société civile et ses dirigeants, les délégués généraux, verront leur mandat limité à trois ans renouvelable une fois. Sur le plan des valeurs, LREM "fait de l’appartenance de la France à l'Union européenne un principe essentiel, au service de la paix et du développement humain, culturel, économique et social", et "place la transition écologique et solidaire au coeur de son projet collectif". Le mouvement proclame son intention de présenter des candidats "aux élections nationales, territoriales et européennes".
Très actif sur internet, LREM a décidé d'engager une équipe de "vidéastes" et de "créateurs de contenu" pour "remettre les projecteurs sur les initiatives politiques locales, montrer que la dynamique politique existe partout en France sur les territoires", explique une responsable. "On va se constituer comme un média." "De la com' d'entreprise", résume une députée du mouvement croisée à l'Assemblée nationale. Le siège social de LREM demeure dans les anciens locaux de campagne d'Emmanuel Macron, dans le XVe arrondissement de Paris, jusqu'en septembre, date de la fin du bail.
Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
2 Commentaires
Boulouf
En Juillet, 2017 (12:07 PM)Il assimile antisionisme et antisémitisme; Israël a une politique discriminatoire vis à vis des Arabes israéliens et des Palestiniens. Cet état n'a aucun respect pour les résolutions des Nations Unies! Il faut donc dénoncer le Sionisme ; cela n'a rien à voir avec l'antisemitisme qui est assimilé au racisme, donc condamnable!
Macron est bavard et fougueux !
Un Président de république a besoin de pondération et de sagesse, si non bonjour les dégâts !
Anonyme
En Juillet, 2017 (13:35 PM)Participer à la Discussion