De la Chine à Cuba en passant par des pays africains, les alliés du président russe Vladimir Poutine ont été prompts à saluer sa réélection avec plus de 87% des voix tandis que les Occidentaux ont dénoncé un simulacre de démocratie.
Chine
"Votre réélection prouve le plein soutien des Russes", a estimé lundi le président chinois Xi Jinping dans un message de félicitations à son homologue, rapporté par la télévision d'Etat chinoise CCTV. Le ministère chinois des Affaires étrangères s'est dit convaincu que les relations "continueront à progresser" entre les deux "partenaires de coopération stratégique globale".
Inde
Le Premier ministre indien Narendra Modi a félicité lundi Vladimir Poutine et appelé, sur le réseau X, "à renforcer encore davantage le durable partenariat spécial et privilégié entre l'Inde et la Russie dans les années à venir".
Iran
Le président iranien Ebrahim Raïssi "a sincèrement félicité Vladimir Poutine pour sa solide victoire", selon l'agence officielle Irna.
Venezuela, Nicaragua, Cuba, Bolivie
Dès dimanche soir, les dirigeants du Venezuela, Nicaragua, Cuba et Bolivie ont félicité M. Poutine. "Notre frère aîné a triomphé, ce qui est de bon augure pour le monde", a estimé le président vénézuélien Nicolas Maduro.
Tchad
Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a adressé ses "chaleureuses félicitations" à M. Poutine. "Tout en lui souhaitant plein succès, je renouvelle notre engagement à poursuivre et renforcer l’œuvre entamée pour raffermir la coopération tchado-russe", écrit-il sur Facebook.
Serbes de Bosnie
Le président de la Republika Srpska (l'entité serbe de Bosnie) Milorad Dodik, a salué sur X la victoire d'"un ami sur lequel nous pouvons compter".
Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé dimanche soir sur les réseaux sociaux que la présidentielle russe n'avait "aucune légitimité", ajoutant que M. Poutine est "ivre de pouvoir et fait tout ce qu'il peut pour régner éternellement".
Union européenne
Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a déclaré lundi que la réélection de M.Poutine était basée sur "la répression et l'intimidation" et "(n'avait) pas été un scrutin libre et juste". L'UE déclare parallèlement qu'elle ne reconnaîtra pas le résultat des élections "illégales" tenues dans les territoires ukrainiens sous contrôle russe.
Moldavie
"Nous ne pouvons parler d'élections libres et honnêtes quand les véritables opposants sont mis hors course, que certains sont emprisonnés, d'autres expulsés du pays, quand les représailles sont si fortes que les gens ont peur de s'exprimer, quand il ne reste rien de la presse libre", a déclaré la présidente de la Moldavie, Maia Sandu. "Ce n'est pas la démocratie et ce n'est pas ce que nous voulons construire ici".
France
Paris a regretté lundi matin que "les conditions d'une élection libre, pluraliste et démocratique" n'aient "une nouvelle fois" pas été réunies en Russie. Le ministère français des Affaires étrangères a salué "le courage des nombreux citoyens russes ayant manifesté pacifiquement leur opposition à cette atteinte à leurs droits politiques fondamentaux".
Allemagne
L'Allemagne a dénoncé "une élection sans choix" montrant "l'action infâme de Poutine contre son propre peuple". En outre, a ajouté la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, "organiser de soi-disant élections dans certaines parties de l'Ukraine, de la Géorgie et de la Moldavie est contraire au droit international".
Royaume-Uni
La réélection de M. Poutine montre "l'ampleur de la répression" en Russie, a estimé lundi dans un communiqué le chef de la diplomatie britannique David Cameron. "Poutine élimine ses opposants politiques, contrôle les médias et s'autoproclame vainqueur. Ce n'est pas de la démocratie".
Norvège
"La soi-disant élection en Russie n'a été conduite de manière ni libre ni équitable", a déclaré Espen Barth Eide, ministre des Affaires étrangères de Norvège, pays frontalier de la Russie. Il a dénoncé le fait qu'une partie du scrutin ait eu lieu dans une zone de l’Ukraine "illégalement occupée par la Russie" et a salué les Russes "qui osent encore œuvrer pour (…) une Russie meilleure et différente".
Pologne
La Pologne a jugé dimanche que "l'élection présidentielle en Russie n'est pas légale, libre et équitable". Le scrutin s'est déroulé "dans un contexte de répressions sévères" et dans les régions occupées de l'Ukraine, en violation du droit international, selon son ministère des Affaires étrangères.
République tchèque
"Une farce et une parodie", a jugé dimanche sur X le ministre tchèque des Affaires étrangères Jan Lipavsky, espérant qu'"un jour les Russes voteront lors d'un scrutin libre et démocratique".
Italie
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a estimé dimanche sur X que "les élections en Russie n’ont été ni libres ni régulières et "ont concerné également des territoires ukrainiens occupés illégalement".
4 Commentaires
Nevalsky
En Mars, 2024 (13:21 PM)Reply_author
En Mars, 2024 (13:42 PM)la France dit « prendre acte » de la réélection de Vladimir Poutine « dans le contexte d’une répression accrue de la société civile »
Macron va demander à la Russie un arrêt des combats en Ukraine pendant les JO de Paris, Poutine se dit « prêt à examiner toutes les propositions »
Le président russe a mentionné l’hypothèse d’une trêve pendant la compétition sportive, du 26 juillet au 11 août, lors de son discours de victoire, tout en excluant de négocier « simplement parce que l’ennemi essaie de gagner du temps en raison ».
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