Durant la journée de lundi, les médias belges et étrangers avaient les yeux rivés sur l'opération policière qui s'est tenue rue Delaunoy, à Molenbeek. Des événements qu'on pouvait suivre en direct, ce qui a fortement compliqué la tâche des forces d'intervention, à tel point que la police fédérale a dû publier un message pour éviter les dérapages. En France, les médias avaient déjà été pointés du doigt pour la couverture des attentats de janvier dernier.Pour la police fédérale, montrer trop d'images aurait pu avoir des conséquences dramatiques alors que les forces de l'ordre menaient une opération délicate. "Est-ce qu'un scoop est plus important que la vie d'une personne?", s'interroge-t-on du côté des forces de l'ordre.
"Une intervention de ce style peut être filmée, cela ne nous pose pas de problèmes", confie Peter De Waele, porte-parole de la police fédérale, à De Morgen et traduit par Le Vif. "Mais je veux parler d'images globales. Je pars du principe que les journalistes sont des personnes intelligentes. Ils doivent savoir qu'on ne montre pas en direct l'endroit précis où évoluent nos hommes sur les toits. De cette manière, cela peut aider la personne qui se cache à l'intérieur du bâtiment. Je trouve cela impensable que l'on doive faire explicitement ce genre de demande."
"Le conflit avec la police est inévitable"
Beaucoup de médias avaient choisi de dévoiler les images avec un délai de quelques minutes (une minute à la BBC, dix sur la VRT par exemple).
"Le conflit avec la police est inévitable"
Beaucoup de médias avaient choisi de dévoiler les images avec un délai de quelques minutes (une minute à la BBC, dix sur la VRT par exemple).
C'est principalement la chaîne flamande VTM qui est visée par les reproches, alors que le caméraman a zoomé sur les policiers qui étaient positionnés sur le toit d'une habitation.
Il a fallu un appel téléphonique de la police au rédacteur en chef pour que le problème soit solutionné. "Comme la police, nous essayons de faire notre métier le mieux que nous pouvons", se défend Kris Hoflack, rédacteur en chef de VTMnieuws, dans De Morgen. "Nous faisons notre possible pour être au premier rang pour récolter l'information, le conflit avec la police est inévitable. Nous avons fait un direct pendant une grande partie de la matinée et nous avons délibérément décidé de ne pas retransmettre certaines images, car nous ne voulions pas mettre la vie de certaines personnes en danger. Mais l'intérêt général d'informer correctement est un principe important de la démocratie."
Il a fallu un appel téléphonique de la police au rédacteur en chef pour que le problème soit solutionné. "Comme la police, nous essayons de faire notre métier le mieux que nous pouvons", se défend Kris Hoflack, rédacteur en chef de VTMnieuws, dans De Morgen. "Nous faisons notre possible pour être au premier rang pour récolter l'information, le conflit avec la police est inévitable. Nous avons fait un direct pendant une grande partie de la matinée et nous avons délibérément décidé de ne pas retransmettre certaines images, car nous ne voulions pas mettre la vie de certaines personnes en danger. Mais l'intérêt général d'informer correctement est un principe important de la démocratie."
2 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2015 (14:48 PM)Anonyme
En Novembre, 2015 (09:58 AM)Participer à la Discussion