La France a menacé vendredi les dirigeants d'Uber, et plus seulement les utilisateurs de l'application UberPOP, de poursuites pour incitation à des activités illégales, au deuxième jour du mouvement de protestation des taxis.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré qu'une plainte déposée jeudi par ses soins, au moment où des milliers de chauffeurs de taxis français protestaient, parfois violemment, contre les chauffeurs clandestins, concernait les déclarations des dirigeants de la société américaine.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré qu'une plainte déposée jeudi par ses soins, au moment où des milliers de chauffeurs de taxis français protestaient, parfois violemment, contre les chauffeurs clandestins, concernait les déclarations des dirigeants de la société américaine.
Ces derniers ont dit vouloir poursuivre leur activité de mise en relation grâce à UberPOP de chauffeurs et de clients pour le transport payant de passagers, bien qu'elle soit interdite par la loi Thévenoud d'octobre 2014.
Le directeur général d'Uber France, Thibaud Simphal, a notamment estimé que les arrêtés pris par des préfets sur instruction du gouvernement pour interdire l'utilisation d'UberPOP, ne "changeaient rien" et qu'il y aurait toujours des clients et des conducteurs pour utiliser ses services.
"Ces déclarations qui ont été faites hier sont des déclarations qui incitent les acteurs économiques ou des individus à poursuivre une infraction pénale", a déclaré Bernard Cazeneuve sur RTL. "C'est donc une infraction pénale."
Le directeur général d'Uber France, Thibaud Simphal, a notamment estimé que les arrêtés pris par des préfets sur instruction du gouvernement pour interdire l'utilisation d'UberPOP, ne "changeaient rien" et qu'il y aurait toujours des clients et des conducteurs pour utiliser ses services.
"Ces déclarations qui ont été faites hier sont des déclarations qui incitent les acteurs économiques ou des individus à poursuivre une infraction pénale", a déclaré Bernard Cazeneuve sur RTL. "C'est donc une infraction pénale."
"UBERPOP DISSOUS", DIT HOLLANDE
Dans la nuit, François Hollande, tout en condamnant les violences des taxis - 70 véhicules ont été endommagés et sept policiers blessés -, a appuyé cette stratégie.
"UberPOP doit être dissous et déclaré illégal", a-t-il dit à Bruxelles en marge du Conseil européen.
Le gouvernement s'est efforcé jeudi d'apaiser la colère des taxis en s'engageant à une mise en oeuvre de la loi, mais il n'a pas pu accéder à leur principale revendication : la fermeture de l'application UberPOP, qui suppose une décision de justice.
Les propositions gouvernementales n’ont pas permis de mettre fin au mouvement des chauffeurs de taxis, qui ont poursuivi vendredi leur mouvement de protestation sur un mode mineur.
Ils bloquaient ainsi vendredi la porte Maillot à Paris.
"UberPOP doit être dissous et déclaré illégal", a-t-il dit à Bruxelles en marge du Conseil européen.
Le gouvernement s'est efforcé jeudi d'apaiser la colère des taxis en s'engageant à une mise en oeuvre de la loi, mais il n'a pas pu accéder à leur principale revendication : la fermeture de l'application UberPOP, qui suppose une décision de justice.
Les propositions gouvernementales n’ont pas permis de mettre fin au mouvement des chauffeurs de taxis, qui ont poursuivi vendredi leur mouvement de protestation sur un mode mineur.
Ils bloquaient ainsi vendredi la porte Maillot à Paris.
A Marseille, ils ont prévu d'exercer une "forte pression" sur les principaux axes de circulation de l'agglomération et de perturber les accès aux gares et aéroport de la ville.
La mise en oeuvre de la loi dite "Thévenoud", qui interdit l'application UberPOP, se heurte à un manque de moyens.
Uber, qui juge cette interdiction contraire à la liberté d'entreprendre, a obtenu de la Cour de cassation que la question soit soumise au Conseil constitutionnel.
Même si le gouvernement condamne les violences des taxis, c'est donc bien avec Uber qu'il a engagé un bras de fer, avec le soutien d'une grande partie de la classe politique.
"Soutenir une activité qui encourage l'économie souterraine, la clandestinité, l'évasion fiscale, la fraude aux cotisations sociales, c'est quand même une manière de modernité qui ne relève pas du tout de la conception que j'ai de ce que doit être l'économie moderne", a ajouté Bernard Cazeneuve.
La mise en oeuvre de la loi dite "Thévenoud", qui interdit l'application UberPOP, se heurte à un manque de moyens.
Uber, qui juge cette interdiction contraire à la liberté d'entreprendre, a obtenu de la Cour de cassation que la question soit soumise au Conseil constitutionnel.
Même si le gouvernement condamne les violences des taxis, c'est donc bien avec Uber qu'il a engagé un bras de fer, avec le soutien d'une grande partie de la classe politique.
"Soutenir une activité qui encourage l'économie souterraine, la clandestinité, l'évasion fiscale, la fraude aux cotisations sociales, c'est quand même une manière de modernité qui ne relève pas du tout de la conception que j'ai de ce que doit être l'économie moderne", a ajouté Bernard Cazeneuve.
(Emmanuel Jarry, avec Jean-François Rosnoblet à Marseille, édité par Yves Clarisse)
1 Commentaires
France
En Juin, 2015 (14:27 PM)Participer à la Discussion