La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté jeudi la décision du président américain Donald Trump d'autoriser des sanctions économiques contre des responsables de la Cour pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains.
Le président de l'assemblée des États parties de la CPI, le juge O-Gon Kwon, a dans un communiqué rejeté les mesures, qui "entravent notre effort commun pour combattre l'impunité et garantir la mise en œuvre de l'obligation de rendre compte d'atrocités de masse".
Déjà engagé dans une offensive sans précédent contre la Cour pénale internationale, Donald Trump a encore haussé le ton jeudi en annonçant des sanctions économiques pour dissuader la juridiction de poursuivre des militaires américains pour leur implication dans le conflit en Afghanistan.
Il s'agit d'une riposte directe à la décision en appel prise en mars par la juridiction qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, d'autoriser l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Afghanistan malgré l'opposition de l'administration Trump.
L'enquête souhaitée par la procureure de la Cour, Fatou Bensouda, vise entre autres des exactions qui auraient été commises par des soldats américains dans le pays où les États-Unis mènent depuis 2001 la plus longue guerre de leur histoire. Des allégations de tortures ont également été formulées à l'encontre de la CIA.
"Il s'agit des dernières d'une série d'attaques sans précédent contre la CPI, une institution judiciaire internationale indépendante", a déclaré la Cour dans un communiqué distinct. "Ces attaques constituent une escalade et une tentative inacceptable de porter atteinte à l'État de droit et aux procédures judiciaires de la Cour", a-t-elle ajouté.
"Elles sont annoncées dans le but déclaré d'influencer les actions des responsables de la CPI dans le cadre des enquêtes indépendantes et objectives et des procédures judiciaires impartiales de la Cour", a-t-elle poursuivi.
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