Selon l’institution, gardienne de la monnaie en circulation, seulement un quart des billets sont utilisés pour payer les achats de consommation courante.
«Le public n’a pas à expliquer à la Banque pourquoi il veut ces billets, ce qui signifie qu’aucun billet n’a disparu», s’est défendu un porte-parole de la Banque d’Angleterre. JOHN SIBLEY/REUTERS
Où est passé le grisbi? Gardienne de la monnaie en circulation, la Banque d’Angleterre est critiquée pour son manque d’empressement à localiser quelque 50 milliards de livres sterling (55 milliards d’euros) qui sont sortis de ses radars. Cette situation est un effet indirect du Covid, qui modifie les usages des particuliers. Si les Britanniques ont pris l’habitude de payer leur cup of tea ou leur trajet de bus par carte sans contact, ils retirent paradoxalement davantage d’espèces aux distributeurs depuis le début de la pandémie.
Selon la Banque d’Angleterre, environ un quart des billets sont utilisés pour payer les achats de consommation courante. Cela laisse 50 milliards de livres, les trois quarts restant en circulation, dont l’usage n’est pas déterminé. «Le public n’a pas à expliquer à la Banque pourquoi il veut ces billets, ce qui signifie qu’aucun billet n’a disparu», s’est défendu un porte-parole de la vénérable institution de Threadneedle Street. Un peu court, pour une commission parlementaire, qui critique ce flegme.
«50 milliards de livres de billets sont stockés quelque part et la Banque d’Angleterre ne sait ni où, ni par qui, ni pourquoi, et ne semble guère curieuse de le savoir», s’étrangle Meg Hillier, présidente de la Commission des comptes publics au Parlement. Selon les limiers de l’argent public, ce pactole sert à gonfler le bas de laine des ménages tassé sous leurs matelas, a quitté le pays, ou il alimente le blanchiment et l’économie parallèle.
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