L'Union européenne a "fermement" condamné jeudi la la répression de manifestations au Tchad qui a fait une cinquantaine de morts, dénonçant "l'usage excessif de la force".
"La répression des manifestations et l'usage excessif de la force constituent de graves atteintes aux libertés d'expression et de manifestation qui fragilisent le processus de transition en cours", a souligné le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué.
Plusieurs manifestations ont été réprimées dans différentes villes, notamment dans la capitale N'Djamena et à Moundou, deuxième ville du pays et les violences ont fait "une cinquantaine" de morts et "plus de 300" blessés, selon le Premier ministre Saleh Kebzabo.
L'Union européenne a demandé aux autorités de transition d'identifier "rapidement" les auteurs de ces violences et de les traduire en justice.
Josep Borrell a insisté sur "l'importance d'un retour rapide à l'ordre constitutionnel et d'une transition d'une durée limitée qui garantisse le respect des droits humains et des libertés fondamentales".
"Un engagement réel avec tous les acteurs civils et politiques est par ailleurs essentiel afin de garantir la crédibilité et la légitimité du processus en cours", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre tchadien a annoncé la suspension de "toute activité publique des partis politiques et organisations de la société civile", dont celles des partis des Transformateurs, du Parti socialiste sans frontière et de Wakit Tamma, collectif de partis d'oppositions et d'associations de la société civile.
Un couvre-feu a par ailleurs été instauré de "18H00 à 6H00 du matin" jusqu'au "rétablissement total de l'ordre" à N'Djamena, à Moundou, à Doba et à Koumra.
5 Commentaires
Dior
En Octobre, 2022 (00:34 AM)Cayorman
En Octobre, 2022 (08:38 AM)Ibou
En Octobre, 2022 (09:22 AM)Lg18
En Octobre, 2022 (12:25 PM)Participer à la Discussion