L’Union européenne (UE) propose aux dirigeants africains la création de "centres de tri" des migrants dans leur pays, une proposition qui a été l’objet d’un rejet de l’Union africaine et d’une réserve de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), mercredi, au sommet de La Valette (Malte) sur la migration.
En plus de cette proposition, l’UE s’est engagée à faciliter l’accès des Africains aux visas de ses pays membres, à accompagner le retour de certains migrants en Afrique et à réduire le montant des frais de leurs transferts monétaires vers leur pays d’origine.
A l’ouverture du sommet Europe-Afrique sur la migration, à La Valette, la capitale de Malte, la présidente de la Commission de l’UA s’est catégoriquement opposée à la création de "centres de rétention" de migrants sur le sol africain.
En plus de cette proposition, l’UE s’est engagée à faciliter l’accès des Africains aux visas de ses pays membres, à accompagner le retour de certains migrants en Afrique et à réduire le montant des frais de leurs transferts monétaires vers leur pays d’origine.
A l’ouverture du sommet Europe-Afrique sur la migration, à La Valette, la capitale de Malte, la présidente de la Commission de l’UA s’est catégoriquement opposée à la création de "centres de rétention" de migrants sur le sol africain.
"Je voudrais déclarer de manière catégorique que l’Union africaine n’appuie pas et n’approuve pas l’installation de ces soi-disant centres de traitement en Afrique. Ces centres de traitement, ou peu importe le nom qu’on leur donne, sont de facto des centres de détention et constitueront une sérieuse violation des droits de l’homme", a soutenu Nkosazana Dlamini-Zuma.
Ces centres seront "une nouvelle mesure de victimisation à l’égard des migrants. Les femmes et les enfants y courront de grands risques d’être victimes de viol et de traite d’êtres humains, y compris le trafic d’organes humains", a-t-elle insisté, en présence de nombreux dirigeants européens, dont le président français François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel.
Ces centres seront "une nouvelle mesure de victimisation à l’égard des migrants. Les femmes et les enfants y courront de grands risques d’être victimes de viol et de traite d’êtres humains, y compris le trafic d’organes humains", a-t-elle insisté, en présence de nombreux dirigeants européens, dont le président français François Hollande et la chancelière allemande, Angela Merkel.
"Plus particulièrement, a ajouté la présidente de la commission de l’UA, ces centres risquent de devenir des terreaux fertiles pour le crime organisé, l’extrémisme et le terrorisme, aggravant ainsi le problème que nous essayons de résoudre."
"La politique des barricades"
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la Cédéao, suggère que soit étudiée "sérieusement" cette proposition européenne.
"Sur l’éventualité de création de centres de rétention, dans des pays africains, nous sommes d’avis que cette question sensible doit être sérieusement examinée, à la lumière des règles qui gouvernent la migration dans nos espaces communautaires", a déclaré M. Sall, en intervenant au sommet au nom des 15 pays de la Cédéao.
Si cet examen n’est pas fait, a-t-il averti, "nous aurons failli à nos propres obligations" en matière de migration.
Macky Sall a aussi rejeté "la politique des barricades" menée par certains pays européens, en matière de migration.
"La politique des barricades"
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la Cédéao, suggère que soit étudiée "sérieusement" cette proposition européenne.
"Sur l’éventualité de création de centres de rétention, dans des pays africains, nous sommes d’avis que cette question sensible doit être sérieusement examinée, à la lumière des règles qui gouvernent la migration dans nos espaces communautaires", a déclaré M. Sall, en intervenant au sommet au nom des 15 pays de la Cédéao.
Si cet examen n’est pas fait, a-t-il averti, "nous aurons failli à nos propres obligations" en matière de migration.
Macky Sall a aussi rejeté "la politique des barricades" menée par certains pays européens, en matière de migration.
"Ensemble, refusons la stigmatisation, la politique des barricades et du repli sur soi. Ce n’est pas la voie de l’avenir. La voie de l’avenir, pour nous, c’est celle de la collaboration et du partenariat", a-t-il dit aux dirigeants européens.
Il a plaidé pour "une migration maîtrisée, qui facilite la cohabitation et les échanges", en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement européens et africains.
Le sommet de La Valette devrait déboucher ce jeudi sur un "plan d’action" sur la migration et la création, par l’Union européenne, d’un "fonds fiduciaire pour l’Afrique", doté de 1,8 milliard d’euros, environ 1.180 milliards de francs CFA, pour financer des projets capables de fixer les migrants dans leur pays d’origine.
ESF
Il a plaidé pour "une migration maîtrisée, qui facilite la cohabitation et les échanges", en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement européens et africains.
Le sommet de La Valette devrait déboucher ce jeudi sur un "plan d’action" sur la migration et la création, par l’Union européenne, d’un "fonds fiduciaire pour l’Afrique", doté de 1,8 milliard d’euros, environ 1.180 milliards de francs CFA, pour financer des projets capables de fixer les migrants dans leur pays d’origine.
ESF
3 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2015 (09:40 AM)Abdoulaye ...
En Novembre, 2015 (14:57 PM)Niet niet à ce tri. Respectez la voix de l'UA cher président car la CEDEAO reste une partie très infirme de ce continent.
Amicalement..
Anonyme Usa
En Novembre, 2015 (18:00 PM)Participer à la Discussion