Le gouvernement espagnol "ne comprendrait pas" que la Belgique n'extrade pas l'indépendantiste catalan Carles Puigdemont après la condamnation par la Cour suprême espagnole de neuf leaders séparatistes mi-octobre, a indiqué mardi la vice-Première ministre Carmen Calvo, citée par El País. Ex-président de la Catalogne, Carles Puigdemont, qui réside actuellement à Waterloo, est visé par un mandat d'arrêt européen délivré par la justice espagnole pour tentative de sédition.
La représentante du gouvernement espagnol en affaires courantes a estimé qu'il ne serait "pas respectable de refuser de livrer (Carles Puigdemont) à une démocratie pleine et entière". De son côté, la ministre de la Justice Dolores Delgado a considéré que la condamnation de sept anciens ministres du gouvernement de Puigdemont et de deux influents membres de la société civile catalane à des peines de neuf à 13 ans de prison, pour sédition et détournements de fonds publics, devrait faciliter l'extradition de l'ancien président régional, rapportait l'agence Efe.
Carles Puigdemont s'est installé en Belgique après la déclaration d'indépendance, nulle d'effet, votée le 27 octobre 2017 par le parlement catalan à 70 voix sur 135. Lors du long procès contre douze indépendantistes, c'est son vice-président Oriol Junqueras qui a écopé de la peine la plus lourde le 14 octobre. La charge de rébellion, en vertu de laquelle le parquet espagnol requérait 25 ans de prison à l'encontre de ce dernier, n'a toutefois pas été retenue par la cour.
Ces douze personnes étaient poursuivies pour leur implication dans l'organisation d'un référendum interdit par le pouvoir central, tenu le 1er octobre 2017.
Mardi, Carles Puigdemont a comparu devant la chambre du conseil de Bruxelles, qui doit statuer sur l'exécution ou non du mandat d'arrêt européen délivré à son encontre. L'audience a été reportée au 16 décembre à la demande de la défense, qui désirait rédiger et remettre des conclusions.
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