La tension monte encore d'un cran entre Minsk et l'Europe. L'ambassadeur de France a été prié de plier bagage avant le 18 octobre. C'est chose faite, a confirmé une porte-parole de l'ambassade. « L'ambassadeur Nicolas de Lacoste a quitté le Bélarus [Biélorussie, ndlr] aujourd'hui », a-t-elle déclaré dimanche sans expliquer la raison invoquée par le ministère biélorusse des Affaires étrangères.
La raison ? Selon les médias biélorusses, l'ambassadeur n'aurait jamais présenté ses lettres de créances au président Alexandre Loukachenko. Dans un message sur son site internet, l'ambassade de France en Biélorussie indiquait que le diplomate avait présenté le 8 décembre 2020 « la copie figurée de ses lettres de créance » au ministre des Affaires étrangères Vladimir Makei.
« Il a dit au revoir au personnel de l'ambassade et a envoyé un message vidéo adressé au peuple bélarusse, qui apparaîtra demain (lundi) sur le site internet de l'ambassade », a-t-elle encore déclaré.
Résultats non reconnus
La France, à l'instar d'autres pays de l'Union européenne, n'a pas reconnu les résultats de la présidentielle d'août dernier, qui ont accordé un sixième mandat à Alexandre Loukachenko et ont suscité durant plusieurs mois des manifestations massives et sans précédents dans cette ex-république soviétique, alliée de la Russie de Vladimir Poutine.
L'Union européenne et les États-Unis ont adopté une série de sanctions à l'égard du régime biélorusse après la répression des opposants au président Loukachenko. Mais le dirigeant de 67 ans, qui accuse les gouvernements occidentaux d'avoir instigué les manifestations dans l'espoir de provoquer une révolution, résiste pour l'instant aux sanctions, avec l'appui et les crédits de Moscou.
La Biélorussie a coupé les liens avec d'autres interlocuteurs occidentaux récemment. En mars, Minsk avait expulsé tout le personnel de l'ambassade de Lettonie, dont l'ambassadeur, parce que les autorités lettones avaient utilisé le drapeau de l'opposition biélorusse lors d'un championnat de hockey sur glace. Et en août, Minsk avait retiré son accord pour la nomination de l'ambassadrice américaine Julie Fisher, qui avait été confirmée en décembre comme la première envoyée des États-Unis dans cette ex-république soviétique depuis 2008.
La France, à l'instar d'autres pays de l'Union européenne, n'a pas reconnu les résultats de la présidentielle d'août dernier, qui ont accordé un sixième mandat à Alexandre Loukachenko et ont suscité durant plusieurs mois des manifestations massives et sans précédents dans cette ex-république soviétique, alliée de la Russie de Vladimir Poutine.
L'Union européenne et les États-Unis ont adopté une série de sanctions à l'égard du régime biélorusse après la répression des opposants au président Loukachenko. Mais le dirigeant de 67 ans, qui accuse les gouvernements occidentaux d'avoir instigué les manifestations dans l'espoir de provoquer une révolution, résiste pour l'instant aux sanctions, avec l'appui et les crédits de Moscou.
La Biélorussie a coupé les liens avec d'autres interlocuteurs occidentaux récemment. En mars, Minsk avait expulsé tout le personnel de l'ambassade de Lettonie, dont l'ambassadeur, parce que les autorités lettones avaient utilisé le drapeau de l'opposition biélorusse lors d'un championnat de hockey sur glace. Et en août, Minsk avait retiré son accord pour la nomination de l'ambassadrice américaine Julie Fisher, qui avait été confirmée en décembre comme la première envoyée des États-Unis dans cette ex-république soviétique depuis 2008.
L'opposition en prison
Depuis, le régime a réussi à mettre un terme aux manifestations, emprisonné des centaines d'opposants et fermé des dizaines de médias et d'ONG. Les leaders de l'opposition ont tous été mis en prison ou contraints à l'exil. Le mois dernier, un tribunal biélorusse a condamné une des principales figures de l'opposition, Maria Kolesnikova, à onze ans de prison. Elle est la seule meneuse des manifestations de l'an dernier à encore se trouver dans le pays.
Svetlana Tikhanovskaïa, dont l'opposition et les Occidentaux pensent qu'elle a remporté la présidentielle face à Alexandre Loukachenko, est en exil en Lituanie voisine. Durant l'année qui a suivi l'élection, elle a mobilisé les grands dirigeants de la planète, appelant la communauté internationale à faire pression pour que se tienne une nouvelle présidentielle en Biélorussie.
Depuis, le régime a réussi à mettre un terme aux manifestations, emprisonné des centaines d'opposants et fermé des dizaines de médias et d'ONG. Les leaders de l'opposition ont tous été mis en prison ou contraints à l'exil. Le mois dernier, un tribunal biélorusse a condamné une des principales figures de l'opposition, Maria Kolesnikova, à onze ans de prison. Elle est la seule meneuse des manifestations de l'an dernier à encore se trouver dans le pays.
Svetlana Tikhanovskaïa, dont l'opposition et les Occidentaux pensent qu'elle a remporté la présidentielle face à Alexandre Loukachenko, est en exil en Lituanie voisine. Durant l'année qui a suivi l'élection, elle a mobilisé les grands dirigeants de la planète, appelant la communauté internationale à faire pression pour que se tienne une nouvelle présidentielle en Biélorussie.
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