Après avoir fait les choux gras de toute la presse pendant des mois, l’affaire « DSK » ne semble pas pour autant avoir lassé tout le monde. La gloire et la chute de Dominique Strauss-Kahn, ex-patron du FMI et ex-probable candidat socialiste à la présidentielle française, se retrouve aujourd’hui vedette malgré lui d’un film porno finement intitulé « DXK ».
Dominique Strauss-Kahn s’en serait probablement bien passé. Au moment où l’ex-patron du FMI tente d’endosser à nouveau ses habits d’économiste distingué, une société de production vient rappeler l’affaire DSK/Nafissatou Diallo. Pour My Porn, le nom explicite de la société, l’épisode du Sofitel de New York constitue un sujet sur mesure, tant il ressemble aux schémas des films classés « X » qu’elle tourne à la petite semaine.
Le scénario est connu de tous : un homme puissant et célèbre, amateur de femmes, séjourne dans un grand hôtel new-yorkais. L’arrivée d’une femme de chambre dans sa luxueuse suite lui fait perdre la tête. Arrêté par la police, humilié, il est poursuivi pour agression sexuelle et tentative de viol. Heureusement, dans son malheur, David Sex King, c’est le nom du héros, est soutenu envers et contre tous par son épouse, une belle femme riche. Jusque-là on suit, mais la fin prend quelques libertés avec la réalité à moins que… Las ! Même sa divine épouse finira par l’abandonner en se jetant au cou de son garde du corps.
Jusqu’à la lie
C’est Roberto Malone qui tient le rôle de DSK, un acteur du hard italien depuis les années 1970. Agé de 56 ans, le scénariste a vraiment voulu coller à la réalité, l’acteur est davantage connu pour ses performances « physiques » que pour ses rôles shakespeariens. Quant à Nafissatou Diallo elle est interprétée par la jeune métisse cubaine Katia Dé Lys alors que Sandra Romain, récipiendaire en 2007 d’un prix pour le meilleur « group sex scene » et « best anal sex scene », c’est dire le talent, prend les traits d’Anne Sinclair qui, décidément, devra boire le calice jusqu’à la lie.
Le film est proposé en VOD (vidéo à la demande) sur le site internet de la société de production My Porn qui a fait appel aux internautes pour financer, à 50%, le tournage d’un coût de 200 000 dollars ce qui est important pour ce genre de film. Selon la société de production qui est associée à Hot Video dans l’affaire, les avances sur les ventes par correspondance atteindraient déjà 15 000 euros.
Ce n’est pas la première fois que l’affaire DSK inspire les scénaristes. Des rumeurs ont circulé à la fin de l’année 2011 sur un projet de film d’Abel Ferrara produit par Wildbunch où Gérard Depardieu jouerait le rôle de Dominique Strauss-Kahn et Isabelle Adjani celui d’Anne Sinclair. Belle affiche, trop belle peut-être puisque la maison de production Wildbunch a démenti travailler sur un tel film.
Mais d’autres projets, moins prestigieux, ont été menés à terme. Ainsi, en novembre 2011 a été diffusé sur la chaîne française M6, The Good Wife, un épisode plus ou moins inspiré des déboires de l’ancien directeur du FMI. Dès la rentrée de septembre aux Etats-Unis, la série New York Unité Spéciale avait ouvert sa saison avec un numéro également tiré des aléas de l’affaire DSK/Diallo. Les auteurs avaient alors évoqué la difficulté de l’exercice due notamment aux multiples rebondissements survenus tout l’été. Et encore, les scénaristes n’avaient pas eu à connaître l’autre affaire dans l’affaire, celle du Carlton qu’on pourrait croire écrite pour une série B.
2 Commentaires
Da
En Janvier, 2012 (01:29 AM)Miss-
En Janvier, 2012 (02:14 AM)Participer à la Discussion