Les partis d'opposition en France ont demandé vendredi des explications d'Emmanuel Macron ou de son entourage après les révélations sur son ancien conseiller Alexandre Benalla, qui aurait conservé un passeport diplomatique après son limogeage fracassant en mai, et la tempête politique qui a suivi. Ces révélations de la presse sur les actions de M. Benalla tombent mal pour le chef de l'Etat, déjà bien empêtré dans la crise des "gilets jaunes", et qui fait le gros dos en cette fin d'année.
L'ancien collaborateur avait déclenché une tempête politique après avoir été filmé en train d'interpeller rudemment des manifestants alors qu'il n'avait aucune prérogative policière. M. Benalla utiliserait encore ses passeports diplomatiques Selon Mediapart et Le Monde, M. Benalla continue de voyager avec un passeport diplomatique émis le 24 mai, après sa mise à pied liée aux violences du 1er mai.
Il avait pourtant affirmé aux sénateurs, sous serment, avoir laissé ce document dans son bureau de l'Elysée, devant la commission d'enquête du Sénat. Un voyage au Tchad Ce passeport a été "utilisé ces dernières semaines pour entrer dans différents pays africains ainsi qu'en Israël", selon Médiapart qui cite "des sources sécuritaires", alors que M. Benalla s'est notamment rendu au Tchad début décembre, où il a rencontré le président. "Nous demandons d'abord des explications à l'Élysée.
M. Benalla n'est pas un agent autonome. Qui peut croire cette fable?" a lancé en premier Gilles Platret, un porte-parole de Les Républicains (droite). "C'est au président de dire la vérité sur cette affaire", renchérit Laurence Sailliet, autre porte-parole des Républicains. Les passeports réclamés fin juillet par le ministère des Affaires étrangères Le ministère des Affaires étrangères a affirmé jeudi avoir réclamé fin juillet la restitution des deux passeports.
"A la vue des informations de presse tendant à indiquer que M. Benalla aurait continué à utiliser ces documents, le ministère (...) examine les suites à donner, y compris judiciaires", a dit la porte-parole. Eric Coquerel, député La France Insoumise (gauche radicale) "demande" quant à lui de "rouvrir une commission d'enquête à l'Assemblée nationale sur tous les tenants des affaires Benalla".
"Un danger pour la République"
Le numéro un du parti socialiste Olivier Faure estime que cette nouvelle affaire pouvait "devenir un danger pour la République", tandis que Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national (ex-FN, extrême droite) demande à l'Elysée d'éclaircir "des zones d'ombre". Dans la majorité même, les révélations créent un malaise. Cendra Motin, une députée du parti présidentiel, regrette une "faute" et un "dysfonctionnement grave" des services de l'Élysée.
Des explications réclamées par l'Elysée Embarassée, la présidence a elle-même demandé des comptes à l'ancien chargé de mission de l'Elysée. Elle l'a sommé de s'expliquer sur ses "éventuelles missions personnelles et privées" menées "comme consultant", y compris quand il était encore en fonction.
3 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2018 (16:00 PM)Osez
En Décembre, 2018 (16:34 PM)Osez !
Anonyme
En Décembre, 2018 (19:29 PM)Participer à la Discussion