L'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi à une large majorité une résolution qui demande la fin du carnage en Syrie avec un cessez-le-feu immédiat et la livraison d'urgence d'aide humanitaire. Le texte proposé par le Canada a été adopté par 122 pays sur 193. Treize pays, dont la Russie, l'Iran et la Chine ont voté contre, 36 se sont abstenus et 22 n'ont pas pris part au vote.
Cette demande de cessez-le-feu immédiat intervient au moment où les forces du président syrien Bachar al-Assad ont repris leurs raids aériens dévastateurs sur les quartiers rebelles d'Alep où vivent encore environ 100.000 civils, selon l'ONU. Les Nations unies ont par ailleurs exprimé leurs préoccupations concernant des informations sur la disparition de centaines d'hommes s'étant réfugiés dans les zones contrôlées par le régime. "C'est un vote pour défendre les principes de bases qui devraient régir les agissements des Etats, même en temps de guerre", a déclaré en amont du vote l'ambassadrice américaine Samantha Power, ajoutant devant l'Assemblée générale que la résolution avait pour but de "dire à la Russie et à Assad de stopper le carnage".
L'ambassadrice américaine a demandé au régime syrien et à ses alliés de permettre aux civils de quitter Alep-Est et de laisser les combattants rebelles sortir de la ville. "Ne les envoyez pas se faire torturer dans les prisons du régime", a-t-elle ajouté. L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a accusé les Etats-Unis d'adopter une "rhétorique agressive" et estimé que la résolution comportait des "défauts majeurs" car elle ne tenait pas compte de la nécessité de combattre les groupes "terroristes". Le Liban, l'Irak, l'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Inde notamment font partie des pays qui se sont abstenus.
Le texte réclame une "cessation complète de toutes les attaques contre des civils" et appelle à lever tous les sièges en autorisant un "accès humanitaire rapide, sûr, prolongé, sans entrave et inconditionnel" en Syrie. Plus tôt cette semaine, la Chine et la Russie ont mis leur veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu de sept jours à Alep. Il s'agissait de la sixième fois que Moscou, allié du régime de Damas, utilisait son droit de veto au Conseil pour bloquer toute action contre la Syrie. Plus de 300.000 personnes ont péri depuis mars 2011 en Syrie et plus de la moitié de la population a été déplacée.
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Anonyme
En Décembre, 2016 (14:07 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (14:19 PM)Participer à la Discussion