La justice iranienne a accusé le Suédois Johan Floderus, diplomate de l'Union européenne (UE) détenu en Iran depuis plus de 600 jours, d'avoir coopéré avec Israël "contre la sécurité" de la République islamique.
Portant l'uniforme bleu pâle des prisonniers et arrivant menotté, le Suédois de 33 ans est apparu pour la première fois depuis son arrestation en avril 2022 sur des photos publiées dimanche par l'agence de l'Autorité judiciaire.
Son procès a débuté samedi à huis clos devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran par la lecture des accusations portées contre lui, qui n'avaient jusqu'à présent pas été dévoilées. L'accusé était entouré de ses avocats et d'un traducteur.
Johan Floderus est jugé pour "corruption sur terre" et pour avoir participé à "des actes contre la sécurité de l'Iran, par une vaste coopération en matière de renseignement avec le régime sioniste", selon l'agence de l'Autorité judiciaire Mizan Online.
"Corruption sur terre" est l'un des chefs d'accusation les plus graves en Iran et est passible de la peine de mort.
Johan Floderus est "innocent" et "il n'y a absolument aucune raison de le maintenir en détention", a réagi dimanche le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, en appelant une nouvelle fois à sa "libération immédiate".
La même demande a été faite par le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billstrom, qui avait annoncé samedi le début du procès. "Il n'y a aucun fondement pour maintenir Johan Floderus en détention, encore moins pour le traduire en justice", selon lui.
- "Collecte de renseignements" -
Le Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l'UE, avait été arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui après un voyage en compagnie d'amis.
Il est depuis détenu à la prison d'Evin à Téhéran, où sont incarcérés de nombreux opposants au gouvernement iranien.
Selon le représentant du procureur, "l'accusé a été actif contre la République islamique dans le domaine de la collecte de renseignements au profit du régime sioniste, sous la forme de projets (visant à) renverser la République islamique (menés par) les institutions américaines, israéliennes et européennes, connues pour être actives" contre l'Iran".
"Parmi ses autres actions figurent des voyages en Palestine occupée, la communication avec les agents" d'Israël et la "collecte de renseignements sur les programmes de la République islamique, qui n'ont rien à voir avec le domaine professionnel de l'accusé", a-t-il ajouté.
Après la lecture de l'acte d'accusation, le procès a été ajourné jusqu'à une prochaine audience dont la date n'a pas été annoncée.
Des gouvernements, groupes de défense des droits humains ou familles de détenus étrangers en Iran, accusent Téhéran de pratiquer une "diplomatie des otages" - un marchandage pour obtenir des concessions d'autres pays.
L'Iran réclame avec insistance la libération par la Suède d'un Iranien, Hamid Noury, condamné à la prison à perpétuité pour son rôle dans des exécutions de masse de milliers d'opposants par le gouvernement iranien en 1988. La Cour d'appel suédoise doit annoncer le verdict dans cette affaire le 19 décembre.
Les relations entre Téhéran et Stockholm s'étaient encore détériorées en mai après l'exécution du dissident irano-suédois Habib Chaab, condamné pour "corruption sur terre" après son enlèvement en Turquie en octobre 2020.
Un autre Irano-Suédois, l'universitaire Ahmadreza Djalali, arrêté en Iran en 2016 et condamné à la peine capitale pour des charges similaires, reste sous la menace d'une exécution.
Plusieurs autres Européens sont détenus en Iran, dont quatre Français. L'un d'eux, Louis Arnaud, a été condamné en novembre à cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l'Etat iranien. Sa condamnation a été jugée "inacceptable" par Paris.
Le début du procès de M. Floderus coïncide avec la remise dimanche à Oslo du Prix Nobel de la Paix à la militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée dans son pays.
Le prix Sakharov pour les droits humains doit être remis mardi au Parlement européen à Strasbourg à titre posthume à Mahsa Amini, dont le décès avait provoqué un vaste mouvement de contestation en Iran fin 2022.
Portant l'uniforme bleu pâle des prisonniers et arrivant menotté, le Suédois de 33 ans est apparu pour la première fois depuis son arrestation en avril 2022 sur des photos publiées dimanche par l'agence de l'Autorité judiciaire.
Son procès a débuté samedi à huis clos devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran par la lecture des accusations portées contre lui, qui n'avaient jusqu'à présent pas été dévoilées. L'accusé était entouré de ses avocats et d'un traducteur.
Johan Floderus est jugé pour "corruption sur terre" et pour avoir participé à "des actes contre la sécurité de l'Iran, par une vaste coopération en matière de renseignement avec le régime sioniste", selon l'agence de l'Autorité judiciaire Mizan Online.
"Corruption sur terre" est l'un des chefs d'accusation les plus graves en Iran et est passible de la peine de mort.
Johan Floderus est "innocent" et "il n'y a absolument aucune raison de le maintenir en détention", a réagi dimanche le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, en appelant une nouvelle fois à sa "libération immédiate".
La même demande a été faite par le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billstrom, qui avait annoncé samedi le début du procès. "Il n'y a aucun fondement pour maintenir Johan Floderus en détention, encore moins pour le traduire en justice", selon lui.
- "Collecte de renseignements" -
Le Suédois, qui travaille pour le service diplomatique de l'UE, avait été arrêté le 17 avril 2022 à l'aéroport de Téhéran, alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui après un voyage en compagnie d'amis.
Il est depuis détenu à la prison d'Evin à Téhéran, où sont incarcérés de nombreux opposants au gouvernement iranien.
Selon le représentant du procureur, "l'accusé a été actif contre la République islamique dans le domaine de la collecte de renseignements au profit du régime sioniste, sous la forme de projets (visant à) renverser la République islamique (menés par) les institutions américaines, israéliennes et européennes, connues pour être actives" contre l'Iran".
"Parmi ses autres actions figurent des voyages en Palestine occupée, la communication avec les agents" d'Israël et la "collecte de renseignements sur les programmes de la République islamique, qui n'ont rien à voir avec le domaine professionnel de l'accusé", a-t-il ajouté.
Après la lecture de l'acte d'accusation, le procès a été ajourné jusqu'à une prochaine audience dont la date n'a pas été annoncée.
Des gouvernements, groupes de défense des droits humains ou familles de détenus étrangers en Iran, accusent Téhéran de pratiquer une "diplomatie des otages" - un marchandage pour obtenir des concessions d'autres pays.
L'Iran réclame avec insistance la libération par la Suède d'un Iranien, Hamid Noury, condamné à la prison à perpétuité pour son rôle dans des exécutions de masse de milliers d'opposants par le gouvernement iranien en 1988. La Cour d'appel suédoise doit annoncer le verdict dans cette affaire le 19 décembre.
Les relations entre Téhéran et Stockholm s'étaient encore détériorées en mai après l'exécution du dissident irano-suédois Habib Chaab, condamné pour "corruption sur terre" après son enlèvement en Turquie en octobre 2020.
Un autre Irano-Suédois, l'universitaire Ahmadreza Djalali, arrêté en Iran en 2016 et condamné à la peine capitale pour des charges similaires, reste sous la menace d'une exécution.
Plusieurs autres Européens sont détenus en Iran, dont quatre Français. L'un d'eux, Louis Arnaud, a été condamné en novembre à cinq ans de prison pour propagande et atteinte à la sécurité de l'Etat iranien. Sa condamnation a été jugée "inacceptable" par Paris.
Le début du procès de M. Floderus coïncide avec la remise dimanche à Oslo du Prix Nobel de la Paix à la militante iranienne Narges Mohammadi, emprisonnée dans son pays.
Le prix Sakharov pour les droits humains doit être remis mardi au Parlement européen à Strasbourg à titre posthume à Mahsa Amini, dont le décès avait provoqué un vaste mouvement de contestation en Iran fin 2022.
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