La Commission européenne a salué mardi les changements opérés par Facebook dans ses conditions d'utilisation, qui explicitent désormais la façon dont le géant américain utilise les données personnelles afin de générer des revenus. En pointe dans la protection des données personnelles, l'UE, renforcée dans son attitude par le scandale Cambridge Analytica, fait pression depuis plusieurs mois sur certains médias sociaux afin d'aligner leurs conditions de service sur ses exigences en matière de confidentialité et de respect des droits des utilisateurs.
Explications plus claires
L'exécutif européen se félicite de voir que les nouvelles conditions d'utilisation de Facebook "expliquent désormais clairement comment la société utilise les données de ses utilisateurs pour développer des activités de profilage et cibler la publicité pour financer la société". Jargon juridique "Une entreprise qui souhaite rétablir la confiance chez ses consommateurs ne peut se cacher derrière un jargon juridique et compliqué pour expliquer comment elle fait des milliards à partir des données de ses utilisateurs", a observé la commissaire européenne chargée de la protection des consommateurs, Vera Jourova.
Protection des consommateurs
Il y a plus d'un an, en février 2018, la Commission et des autorités nationales de protection des consommateurs avaient sommé Facebook d'informer de façon claire sur la façon dont il se finançait et quels revenus provenaient de l'exploitation des données personnelles des utilisateurs.
"Modèle commercial"
Les nouvelles "Conditions d'utilisation" de Facebook vont ainsi spécifier le "modèle commercial" de Facebook, à savoir que le réseau social est gratuit "en contrepartie de l'accord des utilisateurs pour partager leurs données et pour être exposés à des publicités commerciales", explique la Commission.
Responsabilité de Facebook
Les amendements apportés par Facebook concernent aussi la responsabilité du réseau social en cas de "négligence, par exemple dans le cas où des données ont été mal gérées par de tierces parties", ou encore des clarifications sur les cas justifiant la conservation temporaire de contenus supprimés.
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