Catherine Degoul, l'ancienne avocate française du trio kazakh Chodiev et consorts, a vécu recluse chez elle pendant des mois, jusqu'à la perquisition de son domicile niçois en septembre, révèle jeudi une enquête conjointe du Soir, du Vif, de Standaard et de Mediapart. L'ancienne avocate, inculpée en France pour "complicité de corruption active d'agent public étranger" et "blanchiment" dans le cadre du Kazakhgate, s'était dans un premier temps dérobée à deux convocations. Le 13 septembre, juges d'instruction et policiers parisiens munis d'un mandat d'arrêt sont descendus en personne à son domicile à Nice.
Après avoir forcé la porte, les enquêteurs ont réveillé Mme Degoul et découvert 7.750 euros en liquide dans un sac, et un cagibi rempli de nourriture et de grosses valises fermées à clé, que Catherine Degoul refuse d'ouvrir. Une fois leurs serrures forcées, les enquêteurs ont aussi mis la main sur un impressionnant stock de nourriture, des dizaines de paquets de pâtes, de farine, de lentilles, de müesli ou de chicorée.
Après une brève incarcération à Nice, Catherine Degoul est convoyée deux jours plus tard à Paris pour y être interrogée. Elle a pu convaincre les magistrates qu'elle n'a pas cherché à s'enfuir : elle a été laissée en liberté, sous contrôle judiciaire.Elle affirme avoir été victime de menaces et d'intimidations après sa mise en examen en 2014, sans les dater précisément.
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