C’est un jugement d’un tribunal de Jérusalem qui pourrait avoir de lourdes conséquences. L’Autorité palestinienne ainsi que l’Organisation de libération de la Palestine portent, selon cette cour, une part de responsabilité dans la deuxième intifada. Elles sont directement liées à 17 attaques ayant tué des Israéliens, estime le tribunal. Ce jugement ouvre la voie à des demandes de dommages et intérêts de la part des familles de victimes.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
C’est en l’an 2000 que la seconde intifada a commencé, s’étirant sur la moitié de la décennie. Au cours de cette période, plus de 140 attaques-suicides ont été menées par des Palestiniens.
Saisi par des dizaines de familles de victimes, le tribunal de district de Jérusalem a jugé que l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine portaient une part de responsabilité dans 17 attaques.
Selon le juge, les deux principales organisations politiques représentant les Palestiniens ont incité à la violence, mais aussi apporté un soutien « financier et pratique » aux assaillants. Le magistrat s’appuie notamment sur des déclarations de Yasser Arafat, alors à la tête des deux organisations visées, et sur la pratique de l’Autorité palestinienne - aujourd'hui au coeur d'un bras de fer entre Israël et le gouvernement palestinien - de verser des pensions aux assaillants.
Ce jugement, rendu en première instance, marque une victoire pour l’avocate des familles. Elle y voit la preuve que l’intifada « n’était pas un soulèvement populaire ». S’il n’est pas contredit, ce jugement permettra aux familles des victimes de ces 17 attaques de demander des dommages et intérêts à l’Autorité palestinienne et à l’OLP. Des demandes qui pourraient avoisiner 250 millions d’euros selon les estimations.
1 Commentaires
Lol
En Juillet, 2019 (10:08 AM)Participer à la Discussion